Le multimilieux-multichamps intégré dans l’exercice « Volfa » 2024

Dans un monde de plus en plus connecté et dépendant des technologies, le domaine spatial et le domaine cyber sont au centre de l’attention. Avec la prolifération des satellites et le développement exponentiel des capacités de cyberdéfense, de nombreux domaines ont évolué et les capacités multimilieux multichamps (M2MC) sont désormais intégrées aux scénarios des exercices majeurs des armées françaises, dont « Volfa » 2024.

Les attaques au sein du cyberespace : une menace pour les opérations aériennes

Exercice de signalement stratégique, « Volfa » 2024 est l’un des pionniers du M2MC. La maîtrise de ces domaines matériels et immatériels est aujourd’hui un enjeu crucial, au cœur des opérations militaires. Communiquer, naviguer, observer, écouter, identifier et renseigner pour opérer au cœur de ces milieux : le M2MC est un facteur essentiel pour les armées.

L’actualité le montre, le cyberespace est un enjeu de taille. Les spécialistes de cyberdéfense de l’armée de l’Air et de l’Espace s’entraînent aujourd’hui aux côtés des équipages, commandos, contrôleurs, opérateurs renseignement, etc. L’objectif : intégrer pleinement les opérations de cyberdéfense au sein des opérations aériennes. « Nous avons déroulé des scénarios fictifs dans lesquels nos systèmes étaient rendus inopérants, explique le capitaine Antoine. Notre défi, c’est d’identifier l’origine d’une attaque et d’analyser ses modes d’actions. Nous élaborons ensuite des contre-mesures efficaces pour protéger nos moyens et offrir des perspectives aux Aviateurs engagés dans la campagne aérienne. » Tactiques de défense, analyse des menaces, scénarios d’acculturation : le cyberespace est une véritable zone d’entraînement au combat.

Intégrité des systèmes : l’influence du domaine spatial

Le domaine spatial est également pris en compte dans le scénario. « Très concrètement, en plus de la dynamique des satellites de positionnement, nous étudions l’activité solaire. Tous deux ont un impact sur nos systèmes de navigation, voire sur les communications radio et par satellite par exemple, explique le lieutenant Thomas. C’est un réel enjeu pour les campagnes aériennes aujourd’hui. Le travail du Commandement de l’espace (CDE), c’est aussi d’optimiser, en tenant compte de ces données, les performances de nos systèmes sol-air pour mener à bien la mission. »

Alors que les technologies sont en constante évolution et que les menaces se présentent toujours plus sophistiquées, conduire nos opérations en intégrant pleinement leurs aspects dans le domaine spatial et le domaine cyber confirme leur impératif stratégique. L’intégration de moyens M2MC au cours d’exercices majeurs comme « Volfa » permet des retours d’expérience précieux pour une préparation au combat pointue.