Préparer les capacités de demain, garantir notre autonomie stratégique

Dans un environnement stratégique marqué par l’accélération technologique, la montée en puissance des menaces hybrides et la guerre de l’information, la souveraineté numérique est devenue un impératif. Pour le ministère des Armées, elle ne se résume plus à la capacité de disposer d’outils numériques performants : elle exige de maîtriser l’ensemble de la chaîne numérique, depuis les compétences jusqu’aux infrastructures critiques, en passant par l’innovation et la sécurisation des données.

Le CND incarne cette ambition. Il a pour mission de construire, aux côtés des autres grands commandements et directions, le système de combat numérique du futur, interconnecté, résilient et souverain. Son action vise à faire du numérique un vecteur de supériorité opérationnelle, capable de renforcer la décision, d’augmenter les capacités tactiques, et de garantir l’indépendance stratégique de la France.

Une vision intégrée de la souveraineté numérique

Le numérique est désormais un domaine de souveraineté à part entière, au même titre que le nucléaire, l’espace ou le renseignement. Pour assurer cette souveraineté, le CND agit sur trois leviers majeurs :

1. Détenir des compétences régaliennes stratégiques

Le ministère des Armées ne peut dépendre de prestataires externes pour la conception, la sécurisation ou la défense de ses systèmes critiques.

Cette montée en compétence est portée par une politique RH volontariste, avec la création du Bureau d’Activité de Recrutement Numérique (B@RN) en 2024, la structuration de parcours professionnels d’excellence, et une offre de formation initiale et continue renforcée. L’objectif : attirer, recruter et fidéliser les meilleurs profils, dans un contexte de forte tension sur les métiers du numérique.

2. Investir dans des infrastructures numériques souveraines

La capacité à traiter, stocker et protéger les données sensibles repose sur des infrastructures pleinement maîtrisées par l’État.

Ces infrastructures constituent le socle indispensable à une autonomie numérique nationale. Elles permettent également une montée en puissance rapide de technologies comme l’intelligence artificielle, en s’appuyant notamment sur des supercalculateurs souverains dédiés aux besoins de la défense.

3. Intégrer les meilleures innovations, dans une logique de partenariat

Le CND joue un rôle central de pont entre le ministère et l’écosystème numérique français.

Cette approche garantit la réactivité du ministère face aux ruptures technologiques (IA, cybersécurité avancée, …) tout en renforçant la base industrielle et technologique de défense française.

Bâtir aujourd’hui le système de combat numérique de demain

Le système de combat de demain sera numérique ou ne sera pas. Pour s’y préparer, le CND agit dès aujourd’hui comme architecte d’entreprise du ministère. Il définit la politique numérique ministérielle, coordonne les orientations stratégiques, et pilote les projets numériques critiques en lien avec les autres grands commandements et la direction générale de l'armement (DGA).

Le CND contribue ainsi à une approche capacitaire intégrée, dans laquelle le numérique devient une composante à part entière du système de combat. Il assure également la cohérence des investissements, en alignant le budget numérique sur les priorités stratégiques.

Une souveraineté numérique garantissant une certaine liberté d’action

Construire un système de combat numérique souverain, c’est garantir que les décisions militaires françaises resteront libres, indépendantes et sécurisées. C’est aussi permettre aux forces d’agir dans tous les environnements, y compris les plus dégradés, sans subir de dépendance technologique.

Le CND est le levier de cette ambition. Il fédère les compétences, concentre les moyens, anime l’innovation et incarne la volonté d’une défense numérique forte, résiliente, et tournée vers l’avenir.