Un concentré de l’expertise DGA lors du 1er dronathlon de la Marine nationale
La Marine nationale a organisé son premier dronathlon du 7 au 11 octobre 2024 à Toulon. Depuis la préparation technique jusqu’à l’évaluation des technologies éprouvées, en passant par la création des scénarios, la contractualisation ou la sélection de solutions innovantes, la Direction générale de l’armement (DGA) en partenariat avec l’Agence de l’innovation de défense (AID) a œuvré à tous les stades de cette expérimentation grandeur nature.
L’évènement s’est déroulé sur deux des sites de DGA Techniques navales, situés sur la presqu’île de Saint Mandrier : le site d’expérimentation des systèmes de défense aérienne (SESDA) et, à proximité, le site du Canier, principalement dédié aux essais d’éjection d’armes tactiques sous-marines.
Ce dronathlon a montré la capacité de la DGA et l’AID à offrir un cadre réactif et agile pour permettre la réalisation d’un évènement jusqu’à présent unique en son genre en France et le caractère incontournable de son expertise à la croisée de la technique, de l’industrie et de l’innovation.
Des scénarios maitrisés de bout en bout
« Reconnaissance d’une zone côtière » et « maitrise de l’espace aéromaritime ». Deux scénarios ont été élaborés par le Centre de combat naval de la Marine nationale pour challenger les industriels pour ce premier dronathlon. Et ceci dans un seul but : permettre aux armées de bénéficier au plus vite des dernières innovations dans le domaine. Le rôle de la DGA dans l’élaboration de ces scénarios a été d’apporter son expertise et sa connaissance des milieux aéromaritimes et sous-marins. Mais aussi d’envisager, via son agence de l’innovation de défense (AID), des menaces futures car en mer, les attaques viennent aussi bien du ciel, de la surface que des profondeurs.
Un environnement multi-milieux sûr et sécurisé
Une quarantaine d’entreprises regroupées en 10 GME (Groupements Momentanés d’Entreprises*) créés pour l’occasion ont participé au dronathlon. Elles ont déployé tout type de drones, aériens, de surface et sous-marin : du système VTOL (Vertical Take-Off and Landing) de 4,50 m d’envergure au glider sous-marin, en passant par un zodiac dronisé, un quadricoptère léger ou des micro-AUV (Autonomous Underwater Vehicles). Les sites du SESDA ‘et du Canier de DGA Techniques navales et les moyens techniques associés ont permis de diriger chaque exercice et de mettre en œuvre de tous ces systèmes dans des conditions maximales de sécurité.
Une filière drone dynamique soutenue par la DGA
Les entreprises participantes et certaines solutions proposées n’étaient pas inconnues de la DGA. Car en faisant appel à la DGA pour son premier dronathlon, la Marine nationale a choisi un acteur majeur du domaine drone en France. Investie dans l’écosystème et le développement de la filière, la DGA fédère un réseau d’industriels, de laboratoires et d’universitaires autour de la dronisation navale. Durant ce dronathlon, l’investissement financier de la DGA et de l’AID dans la recherche et l’innovation a fait ses preuves et permis d’évaluer de nouvelles solutions pour répondre aux impératifs opérationnels. Parmi les produits présentés, plusieurs d’entre eux avaient déjà eu le soutien de la DGA et de l’AID pour leurs premières briques technologiques au travers de subventions ou de marchés d’innovation.
Le volet maritime, un enjeu majeur pour le ministère des Armées
Pour répondre au volet maritime de la loi de programmation militaire (LPM) 24-30, dont la guerre des mines ou la maitrise des fonds marins, une montée en puissance a eu lieu ces deux dernières années dans le domaine des drones : accélération de la recherche, multiplication des projets, intensification des échanges entre académiques et entreprises. Aux exigences de la LPM, s’ajoute une démarche d’innovation incrémentale** adoptée par la Marine nationale en collaboration avec la DGA et l’AID prenant en compte la maîtrise des nouvelles technologies et la capacité à pouvoir les intégrer rapidement aux capacités opérationnelles. Le dronathlon s’inscrit dans cette démarche.
A présent, l’analyse et la prise en compte des résultats sont en cours pour identifier et avancer sur les domaines où faire porter l’effort.
*Un groupement momentané d’entreprises est un accord momentané entre plusieurs entreprises pour élaborer une offre commune en réponse à un marché. Il permet aux entreprises de répondre à un marché auquel elles ne pourraient soumissionner seules.
** Le dronathlon s’inscrit dans le volet PERSEUS du Plan « Mercator, Recalage de la navigation » de 2023
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