Créée en 2015 par Jean-Yves Le Drian, la DGRIS œuvre aujourd’hui au service de l’action internationale du ministère des Armées, en lien étroit avec l’état-major des armées, la Direction générale de l’armement, le Secrétariat général pour l’administration, ainsi que notre réseau diplomatique à travers le monde.

Le colloque, animé par le journaliste Didier François, a rassemblé de nombreuses personnalités civiles et militaires pour retracer l’histoire de la DGRIS, explorer ses missions et débattre des grands enjeux stratégiques auxquels elle est confrontée.

En ouverture, Mme Alice Rufo, directrice générale des relations internationales et de la stratégie, a rappelé la diversité des profils qui composent la DGRIS, « des gens de la recherche, du monde militaire et de la diplomatie [et que] ce croisement de regards fait la valeur ajoutée de la DGRIS », précisant que cette richesse se retrouve à Paris et dans les missions de défense au sein de nos ambassades à travers le monde.

Fondements et enjeux de l’action internationale du Ministère

La première table ronde est revenue sur la genèse de la DGRIS depuis les années 60, grâce aux interventions de M. Philippe Vial (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne / DEMS), M. Guillaume Denglos (SHD) et Mme Margaux Latarche-Bertrand (DGRIS / SHD), qui ont retracé les évolutions historiques majeures.

La deuxième table ronde, introduite par M. Camille Grand, ancien chargé de mission politique nucléaire à la Délégation aux affaires stratégiques (DAS) de 1999 à 2002, a porté sur la question « Qu’est-ce qu’une politique de défense ? ». Il a souligné que « nous sommes aujourd’hui en plein débat stratégique, marqué par la cristallisation des enjeux nucléaires, mais aussi des réflexions sur les alliances ». Ont ensuite pris part au débat M. Jean-Claude Mallet, directeur des affaires stratégiques de 1992 à 1998, M. Philippe Errera, directeur général des relations internationales et de la stratégie de 2015 à 2018, et le vice-amiral d’escadre Charles-Henri Du Che, directeur général adjoint de 2014 à 2016.

La seconde partie du colloque a été introduite par le chef d’état-major des armées, le général Thierry Burkhard, qui a rappelé « la place essentielle [de la DGRIS] au pilotage de l’action internationale du Ministère et de sa stratégie », insistant sur le fait que le travail conjoint entre l’EMA et la DGRIS permet de « générer des effets en cohérence avec les priorités stratégiques de nos armées ».

La dernière table ronde a prolongé les échanges autour de la thématique « Faire face ensemble aux ruptures de l’ordre international », avec la participation de M. Frédéric Mondoloni, directeur général des affaires politiques et de sécurité (MEAE), le général de corps aérien Éric Peltier, directeur général adjoint des relations internationales et de la stratégie (DGRIS), le vice-amiral Hervé Hamelin, officier général « relations internationales militaires » de l’état-major des armées (OGRIM), et l’inspectrice générale de l’administration Emmanuelle Thivillier, adjointe au directeur de la Direction internationale de la coopération et de l’export (DGA).

Cet événement s’est clôturé avec une prise de parole du ministre des Armées, M. Sébastien Lecornu, qui a salué le travail exceptionnel mené par la DGRIS au cours de ces dix années « pour construire, porter et diffuser la politique de défense de la France, avec la spécificité et la technicité des sujets militaires ».