Sécurisation de l’espace aérien pendant les JOP24 : permanence et réactivité au service des Français
Le Commandement de la défense aérienne et des opérations aériennes (CDAOA) assure la posture permanente de sûreté aérienne (PPS-A), via son unité dédiée, le Centre national des opérations aériennes (CNOA).
Mission prioritaire et permanente de l’armée de l’Air et de l’Espace, ce dispositif assure la souveraineté de l’espace aérien français en détectant, en identifiant et en interceptant tout intrus dans le ciel national, et ce, dans un très court délai. Dans le cadre des Jeux olympiques et paralympiques de 2024, l’armée de l’Air et de l’Espace renforcera ces moyens par la mise en place d’un dispositif particulier de sûreté aérien (DPSA) afin de garantir la protection aérienne de l’événement.
Chaque jour, plus de 12 000 avions transitent par l’espace aérien français. Chacun de ces appareils est détecté, identifié puis classifié. C’est la raison d’être du réseau de surveillance couvrant l’ensemble du territoire national et ses approches. Grâce à la mise en réseau de près de soixante-dix radars civils et militaires, les trois centres de détection et de contrôle (CDC) militaires répartis sur le territoire, détectent les aéronefs qui transitent dans leurs zones de responsabilité.
Tout appareil détecté dans notre espace aérien est ainsi identifié selon le type d’appareil, sa nationalité, sa nature privée ou étatique, son propriétaire, sa provenance ainsi que sa destination. Les aéronefs sont ensuite classés selon leurs profils. Ce travail de veille active permet d’évaluer en permanence le niveau de menace. A cet effet, toute anomalie dans le plan de vol ou le comportement d’un aéronef entraîne la mise en œuvre de mesures adaptées à chaque situation.
DPSA : la protection d'événements majeurs par le CDAOA
Lorsqu’un événement majeur tel que les Jeux olympiques et paralympiques nécessite un renforcement de la protection du ciel, un dispositif particulier de sûreté aérienne (DPSA) est mis en place. Aussi appelé « bulle de protection », il s’articule généralement autour d’une zone d’interdiction temporaire, concernant tout aéronef non autorisé, et une zone règlementée temporaire dont l’accès est contrôlé.
L’imperméabilité du dispositif est garantie par la mise en œuvre de capacités supplémentaires de détection telles que les moyens de défense sol-air, les avions de surveillance AWACS, les radars tactiques, ou les guets à vue. Aux capacités de détection sont couplés des moyens d’intervention, capables d’agir sur tout le spectre de menace. Parmi ces derniers, les avions Rafale et Pilatus PC21 ainsi que les hélicoptères Fennec permettent d’intercepter sous très court délai tout aéronef suspect menaçant le territoire français.
Par ailleurs, au sein des DPSA, l’armée de l’Air et de l’Espace a également la responsabilité de la lutte anti drone (LAD) et la coordination du trafic aérien dans la très basse altitude, en lien avec les autorités civiles. En effet, pour faire face à cette menace grandissante, il est primordial de détecter et classifier rapidement tout objet volant, pour identifier dans la masse d’objets, un appareil potentiellement malveillant.
Dans la perspective d’une augmentation significative des activités DPSA jusqu’en 2024, l’armée de l’Air et de l’Espace a acquis son troisième système de détection BASSALT, un système LAD basé sur l’intelligence artificielle lui permettant de devenir plus performant à chaque déploiement. Cet ensemble est placé sous le commandement de la Haute autorité de défense aérienne (HADA), directement sous l'autorité du Premier ministre.
Forte de son expérience, l’armée de l’Air et de l’Espace a éprouvé son dispositif particulier de sécurité aérienne en 2023 lors d’événements d’ampleurs tels que le défilé du 14 Juillet, la visite du Pape ou la Coupe du monde de rugby 2023, et continuera de renforcer ses capacités jusqu’au lancement des JOP.
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