Une envie de s’engager dans les armées

Informaticien dans la sécurité informatique depuis environ 25 ans et aujourd’hui responsable informatique pour une grande entreprise, le capitaine Jean-Christian s’est engagé dans la réserve opérationnelle cyber de l’armée de Terre depuis 9 ans. Son envie ? Servir la France et travailler pour la sécurité globale du pays. Avant ce premier engagement dans la réserve opérationnelle, le capitaine Jean-Christian avait déjà la volonté de rejoindre les armées :

Pour le capitaine Vincent de l’armée de l’Air et de l’Espace, il entame sa 5^e année en tant que réserviste opérationnel cyber au CASSI. C’est au détour d’un événement cyber qu’il a entendu parler de la réserve opérationnelle.

Cette rencontre fût une véritable prise de conscience pour le capitaine Vincent : celle que la cyberdéfense était une arme des temps modernes. Par la suite, il découvre l’existence du COMCYBER et décide de prendre part au combat cyber.

De la découverte des institutions à un engagement pérenne

Depuis maintenant 9 ans, le capitaine Jean-Christian est pleinement engagé dans la réserve et ses missions. Après avoir pris des chemins divers dans sa vie personnelle, il voit une annonce sur la création d’une unité cyber : le Commandement de la cyberdéfense (COMCYBER). Il décide donc d’expérimenter la réserve opérationnelle et devient l’un des premiers réservistes du COMCYBER.

Aujourd’hui, le capitaine Jean-Christian est pleinement engagé dans la réserve : en plus de ses activités professionnelles et de ses missions au CASSI, il est également président de l’Association des officiers de réserve de Marseille. Cela lui permet de faire le lien avec d’autres réservistes aux missions variées.

Quant au capitaine Vincent, après avoir découvert l’institution grâce à un contrat d’engagement à servir dans la réserve (ESR) de 1 an, il renouvelle aujourd’hui son engagement avec un ESR de 5 ans. Sans aucune connaissance militaire au préalable, le capitaine Vincent a tout appris lors de son engagement comme réserviste.

Grâce à une immersion complète au CASSI ainsi qu’une séance d’acculturation et quelques expériences au sein du ministère des Armées et plus particulièrement au sein de la Direction générale de l’armement, le capitaine Vincent a pu en apprendre davantage sur les armées.

Une synergie entre sa vie professionnelle et sa vie militaire

Pour ces deux réservistes, les missions au Centre d’audit de la sécurité des systèmes d’information (CASSI) leur permettent de travailler avec une variété d’équipes et d’unités différentes. Ces activités sont toutes complémentaires avec les activités et les professions exercées dans le civil.

Il existe donc une véritable synergie entre le monde civil et le monde militaire. En venant du monde civil, chaque réserviste cyber apporte « une vision plus large du monde informatique » tout en permettant une « meilleure compréhension du monde ». A l’inverse, il bénéficie de méthodes issues  du monde militaire, d’une grande  rigueur et d’un esprit du collectif permettant d’être plus efficient. Cela lui a permis de développer de nouvelles compétences dans sa vie professionnelle civile. En particulier, la rigueur lui a apporté un cadre strict et clair afin de ne pas s’éparpiller et de rester focus sur les missions et rôles de chacun.

Même constat pour le capitaine Vincent. Son expérience de réserviste permet de voir les différences et les similitudes entre l’organisation mise en place au sein du ministère des Armées et des Anciens combattants et celles appliquées dans les grandes entreprises. Mais la réserve opérationnelle, c’est avant tout des échanges et des rencontres humaines.

Être auditeur des systèmes d’information pour les armées

Au Commandement de la cyberdéfense, les réservistes font exactement les mêmes missions que les militaires d’active. C’est le cas des deux réservistes interrogés qui effectuent des missions d’auditeurs sur les systèmes d’information.

La dernière mission du capitaine Vincent ? Passer d’auditeur organisationnel à auditeur technique pour une nouvelle mission. C’est le cas également du capitaine Jean-Christian qui a effectué une dernière mission récemment en région parisienne. Pendant deux semaines, il a eu une double casquette : travailler dans la technique et aider l’auditeur organisationnel dans sa tâche.

Effectivement, au sein du CASSI, les groupes d’audits sont constitués de 3 à 4 personnes au spécialité différente. L’auditeur organisationnel s’occupe de s’assurer du respect des normes et règlement, il regarde comment est faite la sécurité physique des systèmes. L’auditeur technique regarde quant à lui la configuration des systèmes et les logiciels installés. Il relève les configurations sur les machines et vérifie que l’architecture du système est conforme aux bonnes pratiques et suffisamment sécurisée pour les informations qu’il traite. Enfin, les « pentesteurs » du CASSI ou hackeurs éthiques établissent des test d’intrusion en essayant de pénétrer le système à l’instar d’un cyberattaquant ennemi.

Ainsi, les deux réservistes opérationnels s’occupent de s’assurer de la sécurité informatique des systèmes d’information, du respect du cadre et des normes de sécurité nationale et mondiale et de travailler sur les méthodologies des audits. Leur objectif : accompagner les différentes unités des armées dans la protection de leurs systèmes d’information.