LYNX 12 - Exercice conjoint des artilleurs français avec les Joint terminal attack controller britanniques
Le mercredi 29 décembre sur le camp de Tapa, les artilleurs français ont participé à un exercice de guidage de tirs aériens avec les Joint terminal attack controller (JTAC) britanniques, au profit des avions de combat F-16 belges.
Au sein du battlegroup Estonia, les Britanniques disposent de contrôleurs aériens - JTAC - qui leur permettent d’assurer un appui aérien et de guider les avions depuis le sol. De leur côté, les artilleurs français déploient des spécialistes de l’appui aérien certifiés National fire observers (NFO). Cette qualification leur permet de prendre des coordonnées tout en évaluant la situation tactique au sol afin de désigner des cibles, pour les transmettre ensuite aux JTAC qui sont en liaison directe avec les pilotes.
L’exercice a permis aux artilleurs français du mandat LYNX 12 de travailler selon les procédures standardisées OTAN et d’améliorer leurs connaissances des matériels utilisés par les JTAC britanniques. Le partage d’expérience a été particulièrement bénéfique et la bonne interopérabilité des alliés français et britanniques, pour la conduite de tirs dans le cadre de l’enhanced Air Policing (eAP) de l’OTAN, a une nouvelle fois été confirmée.
Ces exercices conjoints sont organisés de manière régulière. Ils contribuent ainsi à créer des habitudes de travail avec nos alliés, à gagner en interopérabilité et à monter progressivement en puissance en vue des prochains grands exercices interalliés. Alors que la France assure le rôle de nation cadre de la Nato Response Force 22 depuis le 1er janvier 2022, ce type d’exercice illustre la crédibilité et la fiabilité de ses armées.
Les chefs d’État et de gouvernement des Nations alliées ont décidé en 2016 à Varsovie « de renforcer encore la posture de dissuasion et de défense de l’Alliance face au nouvel environnement de sécurité ». À ce titre, la présence avancée renforcée de l’OTAN (eFP - enhanced Forward Presence) permet aux Alliés de déployer des contingents militaires dans les pays baltes et en Pologne. Cet engagement non permanent vise à renforcer la posture de défense de l’Alliance par une position dissuasive, mais non agressive. Dans ce cadre, la France engage un dispositif de 300 militaires en Estonie depuis mars 2021 pour une durée d’un an. Ce dispositif intègre un Sous-groupement tactique interarmes (SGTIA) à dominante blindé, avec notamment 12 chars Leclerc, 8 VBCI et 8 VAB.
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