Fiables, crédibles et solidaires, les armées françaises sont pleinement engagées dans le renforcement de l’OTAN sur le flanc Est de l’Europe.

Dans une démarche ferme et non-escalatoire, elles contribuent activement aux missions de réassurance de l’OTAN avec des moyens adaptés et réactifs.

ACTIVITÉS DE LA FORCE

Mer Baltique : activité interalliée de coopération maritime

Intégré au groupe de guerre des mines (SNMCMG1) de l’OTAN en mer Baltique, le Chasseur de mines tripartite (CMT) Pégase est engagé depuis le 15 mai dans l’opération Open Spirit 23, de contre-minage de munitions historiques en mer Baltique.

Réunissant le groupe de guerre des mines OTAN, la force BALTRON, force navale lettone et une composante terrestre de plongeurs démineurs et de drones,cette opération engage au total 19 unités* dont 9 chasseurs et dragueurs de mines dans les eaux lettones. Les objectifs sont d’assurer la sureté de la navigation et de renforcer l’interopérabilité au sein de l’Alliance.

*issues de différentes nations : Lituanie, Norvège, Allemagne, Belgique, Royaume-Uni, France.

Atlantique Nord : activités opérationnelles interalliés

Dans le cadre de l’exercice OTAN FORMIDABLE SHIELD 23 en Atlantique Nord, la Frégate multi-missions (FREMM) Bretagne a procédé au tir d’un missile anti-aérien Aster 30 sur une cible supersonique.

Ce tir avait pour objectif de tester la capacité à traiter une cible particulièrement rapide et d’évaluer in situ l’apport de la Veille coopérative navale (VCN). Ce système de veille coopérative a permis à la Bretagne d’utiliser la vision radar de la Frégate de défense aérienne (FDA) Chevalier Paul. Les objectifs étaient de vérifier la performance du système d’arme ASTER des FREMM et d’entraîner les équipages à traiter une menace au sein d’une force constituée.

En outre, les deux frégates ont pris part à des exercices réunissant les 14 frégates de 7 nations* participantes et ont été rejointes par un avion de guet aérien E2C Hawkeye et deux Rafale Marine.

*Norvège, France, Espagne, Belgique, Canada, Danemark, Italie, Pays-Bas, Royaume-Uni et États-Unis

Estonie – LYNX : opération aéroportée d’ampleur au profit de l’Alliance

Depuis une semaine, les militaires français sont déployés sur le terrain dans le cadre de l’exercice SPRINGSTORM en Estonie. Au sein de l’enhanced Forward Presence Battlegroup (eFP BG) britannique, les soldats français s’entraînent avec plus de 14 000 militaires issus de 11 nations de l’OTAN. Dans le scénario du plus grand exercice militaire du pays, les Français, aux côtés des Britanniques, des Américains et des Estoniens, s’entraînent à défendre la zone à la suite d’une invasion fictive par un ennemi symétrique.

Dans ce cadre, le 20 mai au matin, les armées françaises ont conduit l’opération aéroportée THUNDERLYNX pour déployer plus de 200 parachutistes depuis la France vers l’Estonie. Pour la seconde fois en moins d’un an, la France démontre qu’elle est l’une des rares nations européennes capables d’une telle projection sur aussi court préavis.

En parallèle, le Patrouilleur de service public (PSP) Cormoran a participé à SPRINSTORM depuis la mer, en réalisant plusieurs exercices de manœuvres et de lutte contre les menaces asymétriques avec les bâtiments britannique et estonien HMS Albion et l’ENS Pikker.

AIGLE : renforcement de l’interopérabilité

Le 17 mai, sur le camp de Cincu en Roumanie, s’est déroulé l’exercice EAGLE DIAVOL ROSU. Cet exercice a permis à l’ensemble des capacités françaises, néerlandaises et luxembourgeoises du Multinational Battlegroup ainsi qu’à deux sections roumaines de s’entraîner au tir pendant une manœuvre complexe. Cette activité a permis de tirer avec la quasi-totalité des systèmes d’armes du bataillon en une séquence de tir interarmes d’ampleur.

Depuis l’installation de la force au camp militaire de Cincu, la mission Aigle a reçu de nouvelles capacités. C’est ainsi qu’un dépôt de munitions a vu le jour, permettant une capacité de stockage pour toutes les armes dont elle dispose. Ce service de soutien clé assure l’efficacité et la réactivité du bataillon. Il est composé de 7 militaires du Service Interarmées des Munitions (SIMu) qui gèrent ce dépôt et fournissent un soutien primordial aux combattants de la mission AIGLE.

Méditerranée centrale : activités de patrouille maritime

Le 17 mai, l’ATL2 déployé à la Sude a participé à l’exercice multinational de Search and Rescue (SAR) ARGONAUT 23 organisé par la République de Chypre. Des moyens aériens et navals italiens, grecs, américains, britanniques, israéliens, égyptiens et chypriotes se sont entraînés à préparer une réponse efficace et coordonnée en matière de sauvetage en mer.

En outre, les 20 et 22 mai, l’Atlantique 2 (ATL2) a effectué deux vols au profit du Commandement de zone et d’arrondissement maritime Méditerranée (CECMED) et du commandement maritime allié MARCOM. Aussi, il a patrouillé au-dessus de la zone d’opération de la Frégate multi-missions (FREMM) Languedoc actuellement en mission en Méditerranée centrale et orientale et intégrée au Standing NATO Maritime Group n°2 (SNMG2).

AFRIQUE

Golfe de Guinée - CORYMBE : coopération et sécurisation maritime

La semaine dernière, dans les eaux ivoiriennes, le Patrouilleur de haute mer (PHM) Commandant Birot a réalisé des activités de coopération avec le patrouilleur ivoirien Contre-amiral Fadika. Les différentes activités opérationnelles comprenaient :

• des exercices d’évolutions tactiques ;
• la mise en œuvre de systèmes transmissions ;
• des manœuvres à la mer ;
• le déploiement d’une équipe de visite.

Une patrouille opérationnelle a été effectuée conjointement avec la participation d’un hélicoptère Fennec des Forces françaises en Côte d’Ivoire (FFCI). Des navires suspects ont ainsi été reportés par le Commandant Birot au Contre-Amiral Fadika qui a procédé à leur interrogation puis au déroutement et à la verbalisation d’un pêcheur en infraction.

Le 22 mai, après une relâche opérationnelle à Abidjan, dans une logique d’échange de savoir-faire avec les partenaires africains, le bâtiment a également embarqué au départ d’Abidjan un officier ivoirien et un officier gabonais. Ces officiers, pleinement intégrés à l’équipage, réaliseront du quart en passerelle aux côtés des marins français.

Golfe de Guinée : mission de surveillance maritime

Le 17 mai, l’avion Falcon 50 (F50) a réalisé une mission de surveillance des pêches et des pollutions illicites (SAGNE) au large du Sénégal. Aussi, une vingtaine de navires de pêches ont été contrôlés lors de ce vol, sept d’entre eux présentaient des anomalies reportées à la Direction de la protection et de la surveillance des pêches (DPSP) sénégalaise.

PROCHE ET MOYEN-ORIENT

Exercice bilatéral franco-irakien

Du 21 au 24 mai, trois Rafale de l'armée de l’Air et de l'Espace ont été déployés en Irak, sur la base aérienne de Balad, dans le cadre d’un exercice bilatéral inédit. Les équipages français ont ainsi réalisé avec leurs homologues irakiens sur F-16 plusieurs vols d'entraînements tactiques complexes. Illustration de la montée en puissance de l’armée de l’air irakienne, cet exercice de haut niveau opérationnel est le premier entre les deux nations sur le sol irakien depuis les années 1980.

FFEAU : bilan des saisies NARCOPS

Au cours des mois d'avril et mai 2023, un bâtiment de la Marine nationale, en appui direct à la Combined Task Force 150 (CTF 150) a intercepté 4 boutres dans l'océan Indien, permettant la saisie de plus de 2,5 t de drogues sur cet axe maritime majeur du trafic illicite. 

La valeur totale de la saisie est estimée à plus de 100 millions de dollars qui ne serviront pas à financer des activités illégales.

INDOPACIFIQUE

INDOPACIFIQUE : activités de surveillance maritime

Du 13 au 18 mai, la Frégate multi-missions à capacité de défense aérienne renforcée (FREMM-DA) Lorraine a fait escale à Singapour, dans la continuité des exercices bilatéraux menés depuis 2023

Le 18 mai, la Frégate de surveillance (FS) Prairial est rentrée à son port base de Papeete après près de 90 jours de mer, clôturant la mission ASIE 23. Au bilan, le Prairial a parcouru plus de 37 000 km, conduit plus de 90 vols avec son hélicoptère embarqué Dauphin et mené des coopérations avec six nations partenaires.

Le déploiement de ce bâtiment dans la région Asie Pacifique aura permis de contribuer à l’appréciation autonome des activités de la zone, de renforcer les partenariats avec les pays riverains et enfin, de consolider la position française en Indopacifique.  

FAPF – mission JEANNE D’ARC : déploiement opérationnel

Le groupe Jeanne d’Arc 2023, composé du Porte-hélicoptères amphibie (PHA) Dixmude, son Groupement tactique embarqué (GTE) et de la Frégate La Fayette, poursuit sa mission dans le Pacifique sous le contrôle opérationnel du commandant supérieur des forces armées en Polynésie française.

Le 16 mai, le groupe a débuté sa patrouille dans la Zone économique exclusive (ZEE) de Polynésie française. Les bâtiments de soutien et d’assistance outre-mer Bougainville et Arago ont ainsi pu réaliser des manœuvres de navigation avec la frégate La Fayette dans le lagon des îles de Raiatea et Tahaa permettant d’assurer des missions de souveraineté. Le passage du groupe JEANNE D’ARC en Océan Pacifique a ensuite permis de renforcer l’interopérabilité entre les moyens militaires de la zone et ceux provenant de la métropole. Aussi, le PHA Dixmude a effectué un exercice amphibie en embarquant le Régiment d’infanterie de Marine du Pacifique-Polynésie (RIMaP-P) et a mené un exercice d’évacuation médicale et une surveillance maritime de la zone avec les hélicoptères Dauphin et Gazelle.

Les deux bâtiments de la Marine nationale ainsi que les 800 marins et soldats embarqués ont ainsi renforcé la posture permanente de sauvegarde maritime assurée toute l’année par les forces armées en Polynésie française (FAPf).

Le groupe Jeanne d’Arc 2023 s’appuie sur son passage en océan Pacifique pour augmenter l’interopérabilité des moyens militaires de la zone avec ceux en provenance de la métropole. Sa présence dans cette zone d’intérêt stratégique démontre ainsi les capacités de projection longue et lointaine d’une force navale française jusqu’en Indopacifique.