Point de situation des opération du jeudi 27 avril au mercredi 3 mai 2023
Point de situation des opération du jeudi 27 avril au mercredi 3 mai 2023.
FFDj: opération d’évacuation de ressortissants SAGITTAIRE
Dans le cadre de l’opération SAGITTAIRE, dans la nuit du 27 au 28 avril et sur demande de l’ONU, la France a mené l’évacuation de ressortissants des Nations unies depuis El Fasher, au Darfour. Elle a ainsi permis l’embarquement d’une centaine de personne. Après accord des parties en présence, un C130 et deux avion A400M ont décollé de Djibouti pour sécuriser l’aéroport d’El Fasher. Un A400M a ensuite décollé en direction de N’Djamena au Tchad, où le département de la sécurité et de la sûreté de l’ONU (UNDSS - département de la sureté et de la sécurité des Nations Unies) a pris à sa charge les personnes évacuées le 28 avril au matin.
Avec cette dernière mission, SAGITTAIRE a permis l’évacuation de près de 1 000 ressortissants de plus de 80 nationalités différentes, dont un peu plus de 200 ressortissants français.
EUROPE – Renforcement du flanc Est de l’Alliance
Fiables, crédibles et solidaires, les armées françaises sont pleinement engagées dans le renforcement de l’OTAN sur le flanc Est de l’Europe.
Dans une démarche ferme et non-escalatoire, elles contribuent activement aux missions de réassurance de l’OTAN avec des moyens adaptés et réactifs.
ACTIVITÉS DE LA FORCE
Mer du Nord : surveillance maritime au profit de l’Alliance
Le 26 avril, le Bâtiment de commandement et de ravitaillement (BCR) Somme a appareillé de Brest pour effectuer un déploiement en mer du Nord et Baltique au sein de la force multinationale de l’OTAN, Standing NATO Maritime Group 1 (SNMG1). Le même jour, le BCR Somme a effectué son premier ravitaillement avec la frégate britannique HMS Defender. L’intégration du BCR Somme souligne le rôle stratégique des ravitailleurs dans le cadre du déploiement d’une force multinationale.
En outre, la Frégate multi-missions (FREMM) Normandie, actuellement en déploiement opérationnel dans le nord de l’Europe, participe au volet naval de l’exercice interarmées suédois
Aurora, qui se déroule du 29 avril au 8 mai. Cette intégration a commencé par une phase de montée en puissance à la mer avec de multiplesexercices de défense anti-aérienne contre des avions de chasse de types Saab Gripen et des SK160 suédois. La participation française
de la frégate de premier rang Normandie marque l’importance donnée par la France à la relation bilatérale avec la Suède.
Estonie – LYNX : renforcement de l’interopérabilité
Le 2 mai, une batterie d’artillerie composée de 4 canons Caesar, d’une soixante d’artilleurs de marine du 3ème Régiment d’artillerie de marine (3ème RAMa) et des matériels afférents, sont arrivés en Estonie.
Acheminés à la fois par avion de transport tactique et par train spécial militaire, ce renfort démontre à nouveau la capacité de la France à adapter son dispositif sur court préavis, à la demande de son partenaire estonien.
Deux mois après le déploiement des Griffon, moyens les plus modernes de l’armée de terre française, les armées adaptent ponctuellement leur dispositif en place. Ce renfort au profit de l’enhanced Forward Presence battlegroup de l’OTAN, viendra appuyer les moyens de ce bataillon multinational, et ce notamment dans le cadre de l’exercice majeur SPRINGSTORM. Ce dernier est un entraînement militaire annuel de niveau divisionnaire, dans lequel dix nations de l’Alliance renforcent leur interopérabilité en simulant la défense de l’Estonie face à un ennemi symétrique. Les Caesar français participeront pleinement à cet exercice aux côtés des HIMARS américains et AS90 britanniques, avec notamment une campagne de tirs réels pour conclure la manœuvre.
Flanc Est – AIR SHIELDING : missions aériennes au profit de l’OTAN
Le 27 avril, deux Rafale de l’armée de l’Air et de l’Espace de la base aérienne de Saint-Dizier ont été déployés pour conduire une mission d’entraînement conjoint dans l’espace aérien slovaque avec deux avions de chasse F-22 américains ainsi que deux Tornado allemands.
Dans le cadre de cet entraînement, un avion ravitailleur C135 de la base aérienne d’Istres a procédé au ravitaillement des deux Rafale et des deux Tornado alliés.
AIGLE : renforcement de l’interopérabilité
Les 26 et 27 avril a eu lieu l’exercice majeur d’artillerie Eagle Royal, sur la base militaire roumaine de Capu Midia. Cet exercice avait trois objectifs majeurs :
- mettre en œuvre des capacités interalliées au sein du Multinational Battlegroup ;
- mettre en place la passerelle Artillery System Cooperation Activities (ASCA) en coopération avec un détachement américain ;
- entraîner les équipages des Lance-roquettes unitaires (LRU).
Ainsi, les capacités drones d’observation et de désignation d’objectifs néerlando-luxembourgeoises ont permis au poste de commandement de l’artillerie américaine de donner des ordres de tir, exécutés dans la profondeur par les LRU français. Ce travail interalliés a permis de démontrer l’interopérabilité des systèmes et l’efficacité des feux dans la profondeur sur des cibles d’intérêt.
En outre, du 24 au 27 avril, sur la base militaire roumaine de Capu Midia, des Joint Terminal Attack Controllers (JTAC) américains, néerlandais et français ont conduit des entraînements communs, en liaison avec des pilotes de chasse espagnols à bord de F-18. Ces spécialistes du guidage aérien ont travaillé conjointement différentes procédures opérationnelles.
Le 25 avril, sur la base militaire de Capu Midia en Roumanie, le détachement air MAMBA a effectué un exercice de redéploiement tactique d’un des lanceurs de missiles. Cet exercice démontre la forte mobilité du système MAMBA, capacité qui lui permet de couvrir une large zone d’action.
Méditerranée occidentale : activités de coopération maritime
Le 27 avril, les Chasseurs de mines tripartite (CMT) Orion et Andromède se sont rencontrés au sud de Cagliari en Sardaigne, afin de réaliser un entrainement conjoint. Durant cette coopération, l’Andromède a pu partager son appréciation concernant la situation de guerre des mines en Méditerranée orientale. L’Andromède poursuit actuellement son ralliement vers Brest alors que le CMT Orion fait route vers la Méditerranée orientale.
Méditerranée orientale : entretien de l’appréciation autonome de situation maritime et aérienne
Déployé depuis le 20 avril à la Sude, en Crète, le détachement de l’avion de patrouille maritime Atlantique 2 (ATL2) a réalisé un vol dans le cadre de l’opération européenne EUNAVFORMED IRINI. Les déploiements réguliers d’ATL2 en Méditerranée permettent d’entretenir la connaissance de la zone et de contribuer à la sécurité des approches maritimes de l’Europe.
AFRIQUE
Sahel : bilan des opérations aériennes du mois d’avril
Du 1er au 30 avril inclus, les aéronefs français déployés au Sahel ont réalisé 467 sorties.
Golfe de Guinée : coopération et sécurisation maritime
Projeté à Dakar, l’avion Falcon 50 a effectué le 27 avril un vol de surveillance des pêches et lutte contre les pollutions (SAGNE). Durant ce vol, il a embarqué un inspecteur des pêches sénégalais. Au bilan, sur une vingtaine de bateaux de pêche contrôlés, près d’une dizaine d’infractions ont été constatées.
PROCHE ET MOYEN-ORIENT
Chammal : bilan des opérations aériennes du mois d’Avril
Du 1er au 30 avril inclus, les aéronefs français déployés à chammal ont réalisé 66 sorties.
DAMAN – Liban : manœuvre logistique d’ampleur
Le 28 avril, les forces françaises intégrées à la Force commander Reserve (FCR) de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL) ont accueilli dans le port de Beyrouth le navire MN Calao, affrété par la France.
Ce navire était destiné à une opération logistique de grande ampleur visant à ravitailler en fret et matériel (véhicules de l’avant blindés, portes engins blindés, etc.) le détachement militaire français. Cette opération logistique a été permise grâce aux liens de confiance et à l’appui des autorités portuaires des forces armées libanaises.
FFEAU : activités de coopération El Himeimat 2023
Depuis le 24 avril et jusqu’au 16 mai, le 5e régiment de cuirassiers (5e RC) conduit l’exercice El Himeimat qui s’inscrit dans le cadre de la coopération franco-émirienne. À la demande des forces terrestres émiriennes, le 5e RC et ses appuis sont engagés aux côtés du 13e bataillon de la 1ère brigade.
L’exercice inclut un objectif d’entraînement complet, interarmes et interarmées, dans le domaine de la manœuvre tactique et du tir en milieu désertique. Il est composé de différentes phases :
- la préparation et le déploiement logistique ;
- une séquence d’entraînement franco-émirien ;
- des campagnes de tir ;
- un exercice tactique franco-émirien de synthèse.
Cet entraînement vise à renforcer la coopération franco-émirienne et l'interopérabilité entre les deux armées dans le cadre du partenariat étroit qui relie nos deux armées.
INDOPACIFIQUE : activités de surveillance maritime
Après une escale au Japon du 21 au 27 avril, la Frégate de surveillance (FS) Prairial poursuit ses missions de patrouille en direction du Guam. À travers ce déploiement, la France rappelle sa présence en Indopacifique en tant que nation riveraine et souveraine. La mission ASIE 2023 illustre l’implication continue des forces armées françaises dans cette zone d’intérêt stratégique.
Du 21 au 27 avril, après avoir conduit des missions de souveraineté sur l’atoll de Clipperton, la FS Germinal a fait escale à Acapulco avant de poursuivre sa patrouille en Mer des Caraïbes. L’escale au Mexique illustre l’étendue des partenariats de la France avec les pays du Pacifique.
Enfin, le Bâtiment de soutien et d’assistance outre-mer (BSAOM) Bougainville poursuit sa mission de surveillance et de reconnaissance d’atolls dans l’archipel des Tuamotu. Dans le cadre de la mission PACIFIC AITO, le Bougainville contribue à l’appréciation autonome de situation de la zone de responsabilité permanente en Polynésie française.
TERRITOIRE NATIONAL
Après avoir franchi l’Aisne le 28 avril, la 42e division mécanisée MERCURE aborde la ville de Sissonne afin d’établir la jonction avec les milices TANTALE. Engagée dans une manœuvre défensive rétrograde, qui consiste à céder du terrain pour gagner des délais, la Force ORION s’est préparé pour basculer à l’offensive.
C’est à Sissonne que l’affrontement des volontés s’est réalisé avec des combats intenses entre les unités de la 2ème brigade blindée et les forces MERCURE. Une poche de résistance a nécessité l’envoi d’un détachement blindé et la projection par opération héliportée de près de 170 réservistes opérationnels avec pour mission de sécuriser définitivement la ville.
Face à un ennemi affaibli, le War Fighting Corps (WFC), armé par le Corps de réaction rapide France (CRR FR), a déclenché une contre-attaque interarmées décisive dès le 30 avril.
Par la combinaison des feux directs de l’armée de l’Air et de l’Espace, à la fois en appui des troupes au sol et en neutralisation d’objectifs logistiques, des actions cyber et informationnelle et de la manœuvre des forces terrestres, l’ennemi apparaît déstabilisé et ne semble plus disposer de forces morales suffisantes. Étant dans l’impossibilité d’élargir sa tête de pont et de relancer son attaque, le 4e corps d’armée MERCURE a cherché à réarticuler un dispositif défensif afin de conserver un gain territorial lui permettant d’engager des pourparlers. Couvrant son retrait par des tirs chimiques touchant le bataillon belge de la Coalition, il s’établit avec difficulté sur Mourmelon Le Grand.
Grâce à l’intervention rapide des moyens de décontamination du 2ème régiment de dragon et aux actions du 14e régiment d’infanterie et de soutien logistique parachutiste pour rééquiper les besoins du combattant (habillement, eau, vivres, véhicules) les chasseurs ardennais ont rapidement retrouvé leur pleine capacité opérationnelle.
Dans le secteur de la 3e division française, la contre-attaque s’est traduite par le franchissement de l’Aisne en plusieurs points grâce à un pont flottant, par deux opérations héliportées majeures engageant près de 20 aéronefs espagnols et français, et la saisie d’objectifs au moyen de raids blindés. Suite aux actions déterminantes de la Force ORION, l’ennemi MERCURE, se sentant acculé, n’a pas eu d’autres choix que de demander des pourparlers de paix le 2 mai. Une reddition totale est attendue dans les prochains jours.
L’exercice ORION – phase 4 a été officiellement lancé le 19 avril et déploie 12 000 militaires dont 1 700 alliés pour près de 3 semaines d’exercice. La bataille de Sissonne a été le moment décisif qui a permis de reprendre l’ascendant sur l’ennemi. La contre-attaque engagée a démontré toute la pertinence de l’emploi des capacités interarmées, interalliés, en particulier terrestre, dans l’exécution d’une manœuvre offensive, dans un environnement complexe et face à un ennemi symétrique.
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