Du cercle arctique à la Méditerranée, l’ensemble des Nations de l’OTAN veille au quotidien à la sécurité du territoire et des populations de l’Alliance.

• Flanc oriental de l’Alliance : posture opérationnelle permanente

En Estonie, du 15 au 16 mars, l’Estonian Defence League (EDL) a mené un premier entraînement au combat aux côtés de la compagnie d’infanterie légère française (CIL), arrivée cette semaine. Ensemble, ils se sont perfectionnés au combat en forêt, se concentrant notamment sur les manœuvres d’infiltration. Cet exercice souligne le partenariat bilatéral privilégié qui unit les forces armées estoniennes et françaises, contribuant ainsi à la sécurité collective.

En Lituanie, les 4 Rafale de l’armée de l’Air et de l’Espace continuent leur mission de surveillance de l’espace aérien des Etats Baltes, enhanced Air Policing (eAP), depuis la base aérienne de Šiauliai.

En parallèle, le 13 mars, deux Rafale ont participé à un exercice Flexible Deterrent Options (FDO), qui s’inscrit dans le cadre de la mission de surveillance aérienne AIR SHIELDING de l’OTAN. Au cours de cet exercice, les aéronefs alliés ont ainsi simulé une incursion au cœur d’un environnement aérien contesté au-dessus de la Lettonie. Ce scénario a opposé fictivement les Rafale français et les Typhoon italiens face à des F18 finlandais, des Gripen suédois et la défense sol-air espagnole. L’exercice a également impliqué le soutien d’un ravitailleur KC130 américain, d’un E-3F AWACS français et d’un A400M allemand, permettant d’entrainer les alliés à faire face à une attaque aérienne aux frontières de l’OTAN.

• Atlantique Nord : activité opérationnelle

En mer Baltique, l’OTAN poursuit l’activité enhanced Vigilance Activity (eVA) BALTIC SENTRY, dont l’objectif est de dissuader les menaces pesant sur les infrastructures sous-marines et stratégiques. Les armées françaises engagent au sein de cette opération un avion de patrouille maritime Atlantique 2 (ATL2) et le patrouilleur de haute mer (PHM) Enseigne de Vaisseau Jacoubet, inséré au sein du Task Group maritime permanent de l’OTAN (SNMG1).

Le 19 mars, un ATL2 de la Marine nationale déployé en mer Baltique a fait l’objet d’une tentative d’intimidation par les forces russes lors d’un vol de surveillance dans les eaux internationales (désignation par un radar russe). Cet acte ne l’a pas entravé dans sa mission qui s’est poursuivie conformément aux objectifs fixés. Les forces de l’OTAN font preuve de professionnalisme et, face à des provocations, agissent toujours de manière à permettre la désescalade.

En mer du Nord, le bâtiment de commandement et de ravitaillement (BCR) Somme a participé, du 3 au 14 mars, à l’exercice norvégien JOINT VIKING 25. Au cours de cet exercice, le BCR Somme a réalisé 15 ravitaillements, permettant d’assurer la permanence à la mer et le soutien aux débarquements amphibies des bâtiments de la flotte alliée. Cette participation à JOINT VIKING 25 témoigne de l’engagement des armées françaises pour la défense des approches maritimes et terrestres de l’Alliance.

• Méditerranée : posture opérationnelle permanente

En Méditerranée, à la suite de l’exercice DYNAMIC MANTA, dans le canal de Sicile, le patrouilleur de haute mer (PHM) Commandant Birot a réintégré le Task Group maritime permanent de l’OTAN en mer Méditerranée (SNMG2). Après une escale à Malte, il poursuit actuellement sa patrouille en direction de l’Espagne. 

En parallèle, le chasseur de mines tripartie (CMT) Capricorne a achevé sa participation à l’exercice multinational de guerre des mines ARIADNE 25, organisé par la Grèce au large de La Sude.

La présence de ces deux unités de la Marine nationale en Méditerranée illustre l’investissement de la France au côté de ses alliés pour la sécurité dans la zone.

• Soutien militaire à l’Ukraine

En France, dans le cadre de la mission européenne EUMAM, le détachement français de formation des forces armées ukrainiennes poursuit la formation initiale de fantassins et de sapeurs ukrainiens. Les recrues ukrainiennes ont été formées au tir, au combat de tranchées et au combat sous la menace de drones.

Ces formations répondent au besoin exprimé par le partenaire et témoignent du soutien résolu de la France dans son appui militaire à l’Ukraine.

• Méditerranée orientale : appréciation autonome de situation

En Méditerranée orientale, une frégate est toujours déployée au plus proche de la côte libanaise, où elle contribue à l’appréciation autonome de situation de la France dans la région.

• Forces françaises aux Emirats Arabes Unis (FFEAU) - Mer Rouge : sûreté maritime

Plus au sud, en mer Rouge, la frégate française déployée au sein de l’opération européenne ASPIDES a repris ses accompagnements de navires de commerce pour garantir la liberté de navigation de Suez à Ormuz. 

• Liban - DAMAN : activités opérationnelles

Au Liban, la Force Commander Reserve (FCR), de la Force Intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL), poursuit les patrouilles dans toute la zone d’opération.

Cette semaine, un groupement tactique franco-finlandais de la FCR effectue une patrouille pour appuyer la réouverture d’itinéraires pollués par des munitions non explosées et la découverte et destruction de caches d’armes, en coopération étroite avec forces armées libanaises (FAL).

La FINUL participe au redéploiement des FAL au sud Liban, facilite le retour des habitants dans leurs villages et soutient la mise en œuvre de la résolution 1701 par l’ensemble des acteurs.

• Irak/Syrie : coopération opérationnelle 

Au Moyen-Orient, les Rafale de la Base aérienne projetée au Levant poursuivent leur participation au sein de la Coalition afin de lutter contre Daech. Du 6 au 13 mars, ils ont effectué 14 sorties aériennes pour un total de 69 heures de vol. 

En parallèle, les Rafale ont réalisé des missions d’entraînement de défense aérienne avec les forces irakiennes le 11 mars. Ces vols de Partner Nation Integration ont permis un échange privilégié avec les forces jordaniennes et les forces irakiennes, renforçant ainsi la coopération bilatérale avec les deux nations.

Par ailleurs, en Irak, la TF LAMASSU a débuté, ce 17 mars, le 1^er module de la formation du 5^ème bataillon du désert irakien. Cette coopération opérationnelle bilatérale entre les Forces armées irakiennes et les Forces françaises aux Emirats Arabes Unis (FFEAU) s’incarne par des actions de formation conjointes au combat en milieu désertique. Ces unités ont vocation à être déployées aux frontières du pays afin de lutter contre la résurgence de Daech.

• Forces françaises stationnées à Djibouti (FFDj) : coopération opérationnelle

Dans la corne de l’Afrique, la France s’engage aux côtés de la République de Djibouti. Ainsi, du 9 au 16 mars, les Mirage 2000-5 des FFDj ont effectué 21 sorties aériennes. Ces vols s’inscrivent dans le cadre de la défense de l’espace aérien djiboutien, à laquelle la France contribue en vertu du traité de défense bilatéral.

• Détachement de liaison interarmées de Côte d’Ivoire (DLIA-I) : coopération opérationnelle

En Côte d’Ivoire, les militaires du détachement de liaison français et leurs partenaires ivoiriens se sont entrainés aux opérations aériennes et aéroterrestres au travers d’exercices de saut à ouverture automatique, de posé d’assaut et de livraison par air.

Ces exercices conjoints concrétisent la mise en œuvre d’un dispositif flexible, adaptable en temps réel, répondant aux besoins du partenariat et d’entraînements communs exprimés par la République de Côte d’Ivoire.

• Golfe de Guinée : lutte contre les trafics illicites

Le 15 mars, un porte-hélicoptères amphibie (PHA) a procédé à la saisie de plus de 6 tonnes de cocaïne sur un navire de pêche au large des côtes africaines, sous la direction du préfet maritime de l’Atlantique et du procureur de la République de Brest. Cette saisie, d’une valeur marchande estimée à près de 371 millions d’euros, a ensuite été détruite.

Cette opération a été le fruit de la coopération réussie entre les acteurs nationaux et internationaux de la lutte contre les stupéfiants. Elle illustre l’efficacité de l’action des armées dans le cadre de la lutte contre la criminalité organisée.

• Détachement de liaison interarmées au Gabon (DLIA-G) : coopération opérationnelle

Du 17 février au 21 mars, la Base Navale Gabonaise de Port-Gentil accueille une formation en navigation hauturière au profit de l'administration maritime et de la gendarmerie maritime gabonaise. Ce programme qualifiant permet aux participants aux participants d'obtenir l’extension hauturière du permis côtier et ainsi naviguer en autonomie et en sécurité au-delà de la vue des côtes.

Fruit d’un partenariat durable et renouvelé entre les Forces de Sécurité Gabonaises (FDS) et le DLIA-G, ce stage témoigne d'un partage d'expertises précieux : le Gabon et la France mettent en commun leurs savoir-faire et œuvrent ainsi directement pour la sécurité maritime régionale.

• Océan Indien : Clémenceau 25 - Groupe Aéronaval

En océan Indien, après son transit dans le golfe du Bengale, le groupe aéronaval (GAN) participe du 19 au 22 mars à l’exercice bilatéral franco-indien VARUNA.

Cet exercice de haute intensité, impliquant un groupe aéronaval indien, permet de renforcer la coopération et l’interopérabilité avec ce partenaire dans les domaines de la lutte mettant en œuvre des moyens haut du spectre. L’exercice témoigne de l’engagement des deux armées pour un espace Indopacifique stable.

En tant que nation résidente de l’Indopacifique, la France démontre son engagement auprès de ses partenaires régionaux et illustre sa volonté de coopérer avec les puissances régionales partenaires pour maintenir cet espace ouvert et sûr.

• Forces armées dans la Zone Sud de l’Océan Indien (FAZSOI) : activités opérationnelles

A la Réunion, l’engagement des FAZSOI en soutien à la population suite au passage du cyclone GARANCE le 28 février dernier arrive à son terme. Au bilan, plus de 60 chantiers de déblaiement de rétablissement des axes obstrués qui ont été réalisés sur place. Le 16 mars, quatre groupes électrogènes ont été acheminés de Mayotte par A400M, clôturant ainsi la demande de concours de la Préfecture auprès des FAZSOI dans la gestion de crise post-GARANCE.

A Mayotte, le bataillon de reconstruction soutient l’initiative des autorités publiques et s’effectue sous l'autorité du ministère des Outre-Mer. Les premiers chantiers, lancés à la demande de la préfecture, se poursuivent avec l'engagement des militaires dans des campagnes de déblaiement en vue du rétablissement et de la sécurisation des infrastructures municipales de Mayotte. Cette semaine, des actions de déblaiement ont eu lieu dans les localités de Bandraboua et Acoua. Ces actions permettront notamment la remise en activité des infrastructures liées aux activités sportives au profit de la jeunesse mahoraise. Des opérations de déblaiement et de sécurisation se poursuivent également dans les localités de M’Tsangadoua et Tsningoni.

• Forces armées de Polynésie Française (FAPF)

Dans les îles du Pacifique, la frégate de surveillance (FS) Prairial et le patrouilleur outre-mer (POM) Teriieroo a Teriierooiterai sont respectivement en mission AQUARIUS et PACIFIC AITO pour effectuer de la surveillance maritime et lutter contre la pêche illégale dans la Zone Economique Exclusive (ZEE) française.

Le POM Teriieroo a Teriierooiterai navigue dans les îles Australes du 6 au 21 mars, tandis que la FS Prairial est actuellement en escale dans les îles Marshall.

• Pacifique Sud : RAI BALANG - lutte contre les trafics illicites

Dans le Pacifique Sud, les forces armées françaises participent à l’opération de police des pêches RAI BALANG conduite par la Forum Fisheries Agency qui lutte contre la pêche illégale et non réglementée dans le Pacifique.

Dans ce cadre, un Falcon 200 de la 25^ème flottille basé à Tahiti des Forces armées de Polynésie Française a effectué des patrouilles de surveillance maritime du 17 au 19 mars dans la ZEE des Kiribati avant de se diriger vers l’île Christmas. D’autre part, le bâtiment de soutien et d’assistance outre-mer (BSAOM) D’Entrecasteaux des Forces armées en Nouvelle-Calédonie est déployé dans la ZEE du Vanuatu pour y conduire des opérations de contrôle des pêches en lien avec le partenaire vanuatais.

La participation des armées françaises à l’opération RAI BALANG contribue ainsi à la préservation des ressources halieutiques dans l’océan Pacifique.

• Forces armées en Guyane (FAG) : lutte contre les trafics illicites

En Guyane, les soldats de la mission HARPIE, appuyé par un détachement de la gendarmerie, ont mené des patrouilles en forêt de lutte contre l’orpaillage illégal.

Ces patrouilles ont permis la découverte et la destruction par explosif de huit puits d’orpaillage illégal. 

En mer, le patrouilleur Antilles-Guyane (PAG) La Confiance des FAG poursuit les opérations de lutte contre les trafics illicites avec l’opération MOKARRAN de lutte contre la pêche illicite sur le territoire national.