Point de situation des opérations du jeudi 16 au mercredi 22 février 2023

Point de situation des opérations du jeudi 16 au mercredi 22 février 2023

Point de situation des opération du jeudi 16 au mercredi 22 février 2023

EUROPE – Renforcement du flanc Est de l’Alliance

Surveillance maritime au profit de l'Alliance

Entretien des capacités opérationnelles

Dispositif d'alerte permanente au profit de l’Alliance

Missions aériennes au profit de l’OTAN

Renforcement de l’interopérabilité

Coopération au profit de la sécurité collective

Alliées fiables, crédibles et solidaires, les armées françaises sont pleinement engagées dans le renforcement de l’OTAN sur le flanc est de l’Europe. Elles contribuent activement aux missions de réassurance de l’OTAN avec des moyens adaptés, progressifs et réactifs, dans une démarche ferme, mais non-escalatoire.

ACTIVITÉS DE LA FORCE

  • Mer Baltique : surveillance maritime au profit de l’Alliance

Après une relâche opérationnelle à Copenhague du 9 au 14 février, le patrouilleur de service public (PSP) Pluvier, intégré à la force navale multinationale de l’OTAN Standing NATO Maritime Group 1 (SNMG1), a mené un exercice avec le patrouilleur danois Najaden. Un échange de marins entre les patrouilleurs, afin de partager les expériences et de parfaire les connaissances mutuelles, a permis de renforcer l’interopérabilité.

Après avoir appareillé de Riga le 11 février, la Frégate multi-missions (FREMM) Aquitaine a quitté la mer Baltique pour rejoindre les côtes françaises. Cette traversée a été marquée par de nombreux vols de l’hélicoptère Caïman Marine, qui a notamment participé à la surveillance des installations sous-marines stratégiques en mer du Nord. 

  • Estonie – LYNX : entretien des capacités opérationnelles

Le 16 février, à Tapa, une section du Sous-groupement tactique (SGTIA) et l’équipe médicale du détachement LYNX ont effectué un exercice de gestion d’afflux massif de blessés – « MASCAL ». Ce scénario simulait un évènement mettant hors d’état de combat une quinzaine de soldats. L’objectif pour la section était de s’entraîner à l’extraction des blessés et à leur mise en sureté. Une fois cette étape terminée, l’équipe du service de santé des armées a pu effectuer un triage des blessés pour identifier notamment les urgences vitales, avant leur prise en charge médicale, en appliquant les procédures d’évacuation sanitaire. Cet exercice a renforcé les capacités opérationnelles des militaires français et a permis de s’assurer de la parfaite connaissance des procédures de l’OTAN, communes à toutes les nations de l’eFP BG (enhanced Forward Presence Battlegroup).

  • Lituanie – eAP : dispositif d'alerte permanente au profit de l'Alliance

Déployés dans le cadre de la mission enhanced Air Policing (eAP) sur la base aérienne de Šiauliai, en Lituanie, les quatre Rafale assurent également des missions d’entraînement interalliées, par alternance avec des missions de police du ciel, sur alerte réelle ou simulée.

Ainsi, du 16 au 22 février 2023, les Rafale ont effectué 14 missions dont :

- 2 missions de police du ciel réelles A-Scramble ;

- 12 missions d’entraînement, dont 8 aux côtés des partenaires polonais, néerlandais, américain et suédois.

  • AIR SHIELDING : missions aériennes au profit de l’OTAN depuis la France

Les aéronefs de l’armée de l’Air et de l’Espace continuent d’assurer leurs missions de ravitaillement et de défense aérienne sur le flanc est de l’Europe. Ces opérations sont placées sous le contrôle opérationnel de l’OTAN et s’effectuent en coopération avec nos alliés présents dans le ciel européen.

Ainsi, le 17 février, un avion radar E-3F AWACS de la base aérienne d’Avord a effectué une mission de détection et de contrôle en Lituanie.

Le 20 février, un avion ravitailleur A330 MRTT Phénix a effectué une mission depuis la base aérienne d’Istres. Il a ainsi permis le ravitaillement en vol de quatre aéronefs AV-8B espagnols et italiens, engagés dans un exercice du commandement aérien allié (AIRCOM) de l’OTAN en mer Adriatique.

  • Roumanie - Aigle : renforcement de l’interopérabilité

Les militaires français du Collective Defense Battle Group (CDBG) se sont entraînés au combat (Field Training exercise) en interalliés à Cincu du 16 au 19 février avec leurs alliés roumains du 814e bataillon de chars et un détachement portugais.

La défense et l’attaque ont été alternativement menées en interopérabilité avec les véhicules blindés de combat d’infanterie (VBCI) des Français et ceux des alliés. Des hélicoptères roumains ont également réalisé des appuis de type Close Air support (CAS) au profit du Battle Group. Cet exercice a permis d’associer pour la première fois le contingent portugais à ce partenariat initié en janvier dernier avec l’exercice EAGLE VITEAZUL.

  • Méditerranée orientale – ANTARES : coopération au profit de la sécurité collective

Après près de deux mois de déploiement en océan Indien, le groupe aéronaval est de nouveau engagé en Méditerranée, sous le contrôle opérationnel de CECMED, commandement de la zone maritime de la Méditerranée.

Avant de franchir le canal de Suez, le groupe aéronaval s’était coordonné avec les forces alliées déployées en Méditerranée : le groupe aéronaval américain constitué autour du porte-avions USS G. H. W. Bush ainsi que la force maritime permanente de l’OTAN, Standing NATO Maritime Group n°2 (SNMG2). Ainsi, les unités alliées assurent une maîtrise de l’environnement aéromaritime en Méditerranée centrale et orientale, en partageant une connaissance de la situation tactique et en se transmettant en temps réel toute détection de mouvement aérien ou maritime. Le groupe aéronaval est soutenu dans cette tâche par un avion de patrouille maritime Atlantique 2, basé en Grèce.

AFRIQUE

Coopération et sécurisation maritime

  • CORYMBE : coopération et sécurisation maritime

Intégré à l’opération AFRICAN NEMO 23.1, le Falcon 50 M basé à Dakar a effectué des vols de surveillance et de police des pêches au départ de Dakar et de Banjul, sous la coordination de la Commission sous-régionale des pêches. L’équipage a effectué trois missions, avec à son bord un inspecteur des pêches gambien permettant l’observation de plusieurs bâtiments de pêche œuvrant en dehors de leur zone de licence.

Grâce à ses actions, le Falcon 50 M a une nouvelle fois démontré sa pleine capacité à contribuer à la lutte contre la pêche INN (illégale, non déclarée et non réglementée) en apportant son appui aux pays d’Afrique de l’Ouest.

Le patrouilleur de haute-mer Premier-maître L’Her a rejoint la Zone économique exclusive (ZEE) ivoirienne où il a effectué une patrouille conjointe avec le patrouilleur ivoirien Contre-Amiral Fadika, centrée sur la lutte contre la pêche INN. Dans le cadre du partenariat entre la République de Côte d’Ivoire et de la France, l’équipage du PM L’Her a participé à des entraînements en mer et à quai avec la marine ivoirienne afin de partager les expériences et les savoir-faire. La coopération entre les deux bâtiments se poursuit désormais à Abidjan. Des périodes d’instructions opérationnelles sont planifiées dans les domaines de la sécurité, des transmissions, de la mise en œuvre des armes et de la propulsion.

PROCHE ET MOYEN-ORIENT

Lutte contre les résurgences de Daech 

Sécurisation des voies maritimes

Surveillance maritime

  • LEVANT – CHAMMAL : lutte contre les résurgences de Daech

Les Rafale de la Base aérienne projetée (BAP) au Levant ont poursuivi leurs actions contre Daech. Ces vols s’effectuent dans l’ensemble du spectre des missions aériennes : défense et surveillance de l’espace aérien (DCA), prise d’alerte Close air support (CAS) et reconnaissances menées au Moyen-Orient au profit de la Coalition.

Le 16 février, après une première série de vols jordano-américains avec les F-15 de l'US Air Force, les Rafale français de la BAP au Levant ont pris le relais auprès de la force aérienne jordanienne pour un entraînement JTAC (Joint Terminal Attack Controller). Ce type de mission, lorsque la frappe réalisée par le pilote de chasse se fait grâce aux instructions du contrôleur aérien avancé au sol, permet d’assurer l’interopérabilité entre les équipages et les troupes au sol.

  • Mer Rouge – GGDM23 : sécurisation des voies maritimes

Déployé au sein du Groupe de guerre des mines (GGDM), le Chasseur de mines tripartite (CMT) Andromède a franchi le canal de Suez le 18 février, marquant son entrée en mer Rouge.

Tout en contribuant à la sécurisation des approvisionnements et de la navigation dans cette zone d’intérêt stratégique, l’Andromède effectue des opérations de guerre des mines de la mer Rouge jusqu’en mer d’Arabie et participe à plusieurs coopérations internationales, rappelant l’attachement de la France à la sécurité et la liberté de navigation.

FFEAU – AGÉNOR : surveillance maritime

Après une relâche opérationnelle à Dubaï, la frégate de type La Fayette (FLF) Guépratte a appareillé le 18 février et repris ses patrouilles dans le golfe Arabo-Persique au profit de l’opération AGÉNOR, volet militaire de l’initiative européenne European-led Maritime Awareness in the Straight of Hormuz (EMASoH). Dans ce cadre, Le Guépratte a contribué à la protection du trafic maritime avec l’intervention d’un hélicoptère Panther et des plongeurs démineurs.

Du 16 au 22 février, l’avion de patrouille maritime Atlantique 2 (ATL2) stationné sur la base aérienne 104 des forces françaises stationnées aux Émirats arabes unis a effectué 3 vols opérationnels au profit de l’opération AGÉNOR.

OCEAN INDIEN

Opération de sauvetage maritime

  • FAZSOI : opération de sauvetage maritime

Le 11 février, un avion Casa CN235 stationné sur la base aérienne 181 a réalisé une mission de sauvetage maritime (SAMAR), venant ainsi en aide à un navire de plaisance mauricien en grande difficulté au large de Madagascar.

Informé par le centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage (CROSS) de La Réunion, le Casa a décollé avec pour mission de relocaliser le navire. Grâce à la détection rapide des signaux lumineux de détresse, l’équipage du Casa a pu procéder au largage de la chaîne SAMAR, soit un canot de sauvetage et des vivres permettant de tenir jusqu’à l’arrivée des secours. Par la transmission de la position GPS du bateau vers le Casa, les différents acteurs de la chaîne d’engagement ont pu rapidement porter secours aux naufragés .

ASIE-PACIFIQUE

Surveillance maritime

  • FAPF : surveillance des pêches

Du 6 janvier au 16 février, le Bâtiment de soutien et d’assistance outre-mer (BSAOM) Bougainville a réalisé une mission de surveillance maritime dans la zone économique exclusive (ZEE) de Polynésie puis dans les ZEE des pays insulaires du Pacifique-Sud, afin de lutter contre la pêche illégale et de renforcer la sécurité régionale.

Baptisée AQUARIUS 2023, cette mission du BSAOM s’est conduite dans l’archipel des Tuamotu et des Marquises puis dans les ZEE des îles Kiribati et de Tokelau. Dans le prolongement de la mission AQUARIUS menée fin 2022, AQUARIUS 23 vise à poursuivre les contacts avec les pays insulaires du Pacifique-Sud, après un isolement de presque trois ans du fait de la COVID19.

Les escales à l’île Christmas aux îles Kiribati et à Pago Pago aux Samoa américaines ont été l’occasion d’échanger avec les autorités locales, d’aller à la rencontre des populations et de promouvoir le réseau de garde-côtes du Pacifique auprès des autorités civiles et militaires.

 

  • FAPF : surveillance maritime

Du 23 janvier au 17 février, le patrouilleur Arago a été engagé dans la mission PACIFIC AÏTO, au titre de l’action de l’État en mer. L’objectif visait à assurer la surveillance maritime dans la ZEE de Polynésie française et d’effectuer des opérations de police des pêches en haute mer aux abords de cette zone.

Au cours de la mission, coordonnée par le centre de fusion de l’information maritime (CFIM), le patrouilleur Arago a notamment bénéficié du soutien d’un avion de patrouille maritime Falcon 200 de la flottille 25F. L’équipage de l’Arago a ainsi visité et contrôlé sept palangriers en haute mer, et interrogé douze autres navires.

Le 20 février, la frégate de surveillance (FS) Prairial a appareillé depuis Papeete pour une mission de plusieurs mois en Asie-Pacifique.

Tout au long de ce déploiement, l’équipage mènera des interactions avec les forces armées des pays partenaires de l’ASEAN, de Corée du Sud et du Japon, afin de renforcer notre interopérabilité militaire avec leurs marines.

À travers cette mission, la France affirmera sa stratégie militaire dans la zone et rappellera son attachement au respect du droit international et de la liberté de navigation dans les espaces communs. Elle contribuera également à l’appréciation autonome de situation de la France, nation riveraine du Pacifique.

 

 

TERRITOIRE NATIONAL

Bilan du déploiement du F50M

  • FAG : bilan du déploiement du F50M 

En appui de la lutte contre la pêche illégale, le détachement du Falcon 50 de la Marine nationale a réalisé 5 vols opérationnels, soit un total de 25 h, afin de surveiller les approches maritimes de la Guyane et participer à l’amélioration de la connaissance des activités de pêche et des flux maritimes dans la zone maritime Guyane.

Aux côtés des autres unités des forces armées en Guyane, l’équipage a contrôlé une quarantaine d’embarcations. L’une d’entre elle, surprise en infraction de pêche illégale, a donné lieu à la rédaction d’un procès-verbal de constatation d’infraction.

Par ailleurs, les forces armées en Guyane ont tiré profit de la présence de ce moyen aérien supplémentaire pour survoler les embouchures de fleuves à la recherche de flux de pirogues logistiques, dans le cadre de la lutte contre l’orpaillage illégal.

 

 

PREPARATION OPERATIONNELLE

Montée en puissance des unités dans l’exercice

ORION : montée en puissance des unités dans l’exercice

Du 21 février au 11 mars, la phase 2 de l’exercice interarmées ORION (O2) mobilise jusqu’à 7 000 militaires de l’ensemble des armées, directions et services sur 14 départements du sud de la France. Simulant le déclenchement de l’échelon national d’urgence (ENU), la montée en puissance des unités a débuté dès le 9 février avec :

- l’armement de la zone de regroupement principal de Miramas par la composante logistique ;

- l'acheminement du groupement tactique embarqué (GTE) vers Toulon pour embarquer à bord des porte-hélicoptères amphibies (PHA) ;

- le conditionnement du matériel en vue de l’opération aéroportée  à venir dans la région de Castres ;

- l'installation d'un état-major de niveau opératif sur la base aérienne 942 de Lyon Mont-Verdun (BA 942) ;

- la mise en place du Joint Force Air Component (JFAC), centre de commandement et de contrôle des opérations aériennes, au sein du Centre air de planification et de conduite des opérations (CAPCO) basé à Lyon.

Initié dès 2021, ORION 2023 est un exercice majeur des armées françaises, dont la 2e phase débute le 21 février dans le sud de la France. Répondant à de nombreux objectifs de préparation opérationnelle, ORION 2023 permet un entraînement en interarmées et en multinational, encore jamais réalisé à ce jour, selon un scénario allant jusqu’à la haute intensité. Réaliste et exigeant, l’exercice prend en compte les différents milieux et champs de conflictualité (cyber, espace, lutte informationnelle…).

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