• Flanc oriental de l’Alliance : posture opérationnelle

Les armées françaises veillent aux côtés de leurs alliés à la sécurité des territoires de l’Alliance sur son flanc oriental.

En Estonie, après une phase de relève opérationnelle, le sous groupement tactique interarmes poursuit son intégration au sein du bataillon multinational de l’OTAN sous commandement britannique.

Toujours dans les pays baltes, un A330 MRTT de l’Armée de l’Air et de l’Espace a réalisé des ravitaillements en vol de F16 roumains, de F16 polonais et de Gripen suédois dans le cadre des mission d’AIR SHIELDING de l’OTAN. Ces exercices réguliers contribuent à la surveillance du ciel de l’Alliance. Les missions AIR SHIELDING témoignent également d’un engagement concret pour garantir la sécurité des frontières de l’Europe.

En Roumanie, le Bataillon Multinational de l’OTAN sous commandement français a réalisé cette semaine un série d’exercices de préparation opérationnelle visant à approfondir la cohésion et la connaissance mutuelle du bataillon. Plus particulièrement, les entraînements EAGLE WINGS et FURY ont favorisé un échange de savoir-faire et de compétences dans le domaine du tir d’infanterie au combat.

• Soutien militaire à l’Ukraine

Depuis le début de son engagement en soutien à la mission d’assistance militaire de l’Union Européenne (EUMAM), la France renforce les capacités des Forces armées ukrainiennes (FAU).

Ainsi, en Pologne, les formations se poursuivent. Répondant aux besoins exprimés par le partenaire, elles permettent de parfaire des compétences identifiées comme essentielles par les FAU telles que le tir longue distance et évacuation de blessés. 

La France poursuit ainsi son engagement résolu aux FAU en offrant des formations sur mesure qui accroissent leurs capacités opérationnelles.

• Atlantique Nord : activités opérationnelles

Cette semaine a pris fin en mer Baltique, l’exercice BALTOPS 25. 

Il incluait des entraînements dans divers domaines tels que la défense aérienne, le combat de surface, les opérations amphibies et sous-marines, et la guerre des mines. Cette 54^ème édition de BALTOPS en 2025, a réuni 16 nations membres de l’OTAN avec plus de 9 000 militaires alliés, ainsi que 40 navires et 25 aéronefs. Les armées françaises ont déployé à cette occasion le chasseur de mines tripartites (CMT) L’Aigle, le bâtiment-base des plongeurs-démineurs (BBPD) Vulcain, un détachement de groupement des plongeurs-démineurs (GPD) ainsi qu’un ATL2.

La participation de ces moyens de détection aéromaritimes au profit de la sécurité collective illustre la cohésion et la détermination de l’Alliance.

• Norvège : coopération bilatérale

En Norvège, la semaine a été marquée par une intense séquence de coopération stratégique.

C’est d’abord le groupe de la mission JEANNE D’ARC constitué du porte-hélicoptère amphibie (PHA) Mistral, de la frégate de type LA FAYETTE Surcouf et d’un groupement tactique embarqué qui s’est entrainé pendant près de 5 jours à des manœuvres amphibies et des tirs conjoints dans l’environnement exigeant qu’est l’Arctique.

Plus particulièrement à terre, les forces armées norvégiennes et françaises se sont entrainées à l’appui feu par des tirs provenant des hélicoptères de combat embarqués à bord du PHA ainsi que des mortiers du groupement tactique embarqué (GTE). Ces entraînements nécessitent un haut niveau d’expertise et de coordination et entretiennent une connaissance mutuelle forte.

Plus au sud, après une patrouille en Atlantique Nord, une frégate a fait escale à Oslo. Elle a accueilli à son bord le président de la République qui a rappelé les liens de confiance qui unissent les deux pays et qui s’incarnent dans la signature d’un partenariat de défense stratégique.

Au moment où le Grand Nord redevient un théâtre de contestation entre puissances, la Norvège y joue un rôle tout particulier. Les armées françaises par leur déploiement permanent contribuent à la stabilité de cette région. 

• Méditerranée centrale : exercice SEA BORDER 25

En Méditerranée, l’exercice maritime conjoint SEA BORDER 25 s’est achevé le 20 juin. Cette 14^ème édition de l’exercice co-organisé par le Maroc et la France s’inscrit dans le cadre de l’initiative 5+5 Défense. Cette dernière semaine a permis d’entraîner les forces armées des pays membres de l’initiative à réaliser des opérations de surveillance et de sécurité maritime. SEA BORDER 25 est une démonstration de la solidarité et de la coopération internationale en matière de sécurité maritime. En développant leur interopérabilité, les nations participantes ont renforcé leur capacité à faire face aux défis communs et à garantir la sécurité des eaux méditerranéennes.

• Eaux territoriales roumaines : exercices interalliés

En Mer Noire, dans les eaux territoriales roumaines, des officiers de liaison français, spécialistes de la guerre des mines ont été déployés : l’un au sein du Task Group MCM Black Sea, à bord du navire bulgare Dimitri Dobrev et l’autre dans l'exercice EURASIAN PARTNERSHIP MINE COUNTER MEASURE DIVE 2025 (EP MCM 2025). Cet exercice de guerre des mines, mené aux cotés des marines américaines, bulgares, canadiennes, françaises, géorgiennes, grecques, et turques a pour objectif d’entretenir l’interopérabilité dans un domaine clef du combat naval permettant de lutter contre les menaces sous-marines.

• Crise au Proche et Moyen-Orient

Au Proche et Moyen-Orient les armées françaises s’appuient sur un dispositif militaire réactif et modulable pour répondre au contexte extrêmement volatile et instable de la région. 

A la demande du président de la République, le Ministère de l’Europe et des Affaires Etrangères a mis en place un appel au départ volontaire des ressortissants français d’Israël. A ce titre, les armées françaises fournissent un A400M de l’AAE pour permettre leur sortie de la zone sous tension depuis Israël vers Chypre. 

De plus, afin de rester en capacité d’agir face à cette instabilité, nous avons adapté notre posture pour assurer la protection de nos personnels et des emprises militaires de la région. La base aérienne projetée au Levant et la base aux Emirats arabes unis ont été renforcées par des vecteurs aériens tandis que les Rafale sont actuellement configurés en posture air-air. Les forces mobilisées ont activement participé à la défense des emprises de la coalition au sein desquelles nos forces sont stationnées en éliminant les vecteurs pouvant représenter une menace contres celle-ci.

Par ailleurs, l’ensemble de nos activités opérationnelles se sont poursuivies : 

• Méditerranée orientale : appréciation autonome de situation 

En Méditerranée orientale, les armées françaises déploient une frégate et un avion de patrouille maritime Atlantique 2 (ATL2) afin de contribuer à l’appréciation autonome de la situation.

• Liban : Activités opérationnelles

Au Liban, la Force Commander Reserve (FCR) de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL) a mené l’opération KEMMEL 1. Cette opération conduite en étroite coordination avec les Forces armées libanaises (FAL) a permis d’identifier et de reconnaître des positions de combat abandonnées. Des munitions non explosées, vestiges des récents affrontements ont été découvertes et détruites grâce à une coordination étroite avec des éléments du génie FAL.

L’opération KEMMEL 1 s’inscrit pleinement dans la mise en œuvre de la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU, en faveur de la protection des civils et d’une la stabilité durable au Sud-Liban.

• Irak : activités opérationnelles

En Irak, les Rafale de la Base aérienne projetée au Levant ont continué d’assurer la permanence aérienne de la Coalition au-dessus de la zone. 

• Forces françaises stationnées à Djibouti (FFDj) : coopération opérationnelle

Dans la corne de l’Afrique, la France s’engage aux côtés de Djibouti dans le cadre du traité de défense bilatéral qui lie les deux pays. Les Mirage 2000-5 des FFDj ont ainsi effectué des vols d’entraînement destinés à maintenir en condition opérationnelle les équipages dans le domaine de la défense aérienne au profit de l’espace aérien djiboutien.

Le 18 juin, une section du bataillon commando parachutiste (BATCOPA) des forces armées djiboutiennes a effectué une séance d’entraînement au parachutisme depuis un avion de type CN-235 CASA des FFDj. 

Ces actions répondant à la demande du partenaire permettent de renforcer l’interopérabilité entre les militaires français et djiboutiens. Les FFDj contribuent à renforcer la capacité opérationnelle des forces armées djiboutiennes ainsi que la protection de leur territoire.

• Golfe de Guinée / CORYMBE : coopération opérationnelle

Dans le golfe de Guinée, le Patrouilleur de Haute Mer (PHM) Commandant Bouan de la Marine nationale est déployé dans le cadre de l’opération CORYMBE de lutte contre la piraterie et contre les trafics illicites. Cette mission s'inscrit dans le partenariat stratégique entre les armées françaises et leurs partenaires du golfe de Guinée, et vient renforcer les capacités des partenaires régionaux en matière de sécurité maritime et lutte contre la piraterie.

• Mozambique : détachement d’instruction opérationnelle (DIO) 

Au Mozambique, les formations au profit des Forces Armées du Mozambique (FADM) se poursuivent dans le cadre de la mission d'assistance militaire de l'UE (EUMAM Mozambique). Ces formations, dispensées par un détachement d’instruction opérationnelle (DIO) des Forces Armées en Zone Sud de l’Océan Indien (FAZSOI) portent sur la logistique et le combat d’infanterie. 

Répondant aux besoins exprimés par le partenaire, cette séquence de coopération permet de consolider les capacités opérationnelles des FADM.

• Forces armées dans la Zone Sud de l’Océan Indien (FAZSOI) : activités opérationnelles

A Mayotte, le bataillon de reconstruction poursuit ses actions au profit des mahorais. Cette semaine, le bataillon a participé à la reconstitution des réserves d’eau stratégiques de Mayotte. 

En parallèle, les militaires du RSMA poursuivent leur contribution à la lutte contre l’épidémie de Chikungunya.

• Forces armées en Nouvelle-Calédonie (FANC) : coopération opérationnelles

En Océanie, du 20 au 26 juin, un détachement mixte des Forces Armées en Nouvelle-Calédonie (FANC) a été invité par les forces armées australiennes (ADF) a participer à l’opération internationale de dépollution de munitions non-explosées datant de la seconde guerre mondiale RENDER SAFE 2025 en Australie et en Papouasie-Nouvelle-Guinée. 

Le détachement français composé de spécialistes dans la neutralisation, enlèvement et destruction des explosifs (NEDEX) ainsi que d’un infirmier de la Direction Interarmées du Service de Santé en Nouvelle-Calédonie (DIASS NC) a permis la neutralisation de plusieurs dizaines d’explosifs. 

Cette opération contribue à renforcer la coopération avec le partenaire australien. 

• Forces armées en Polynésie française (FAPF) : mission de surveillance maritime AQUARIUS 25

En Polynésie Française, le patrouilleur outre-mer (POM) Teriieroo a Teriierooiterai a débuté le nouveau volet de la mission de surveillance maritime AQUARIUS 25. 

Ces déploiements réguliers de la Marine nationale permettent la surveillance des zones économiques exclusives françaises, la préservation des ressources maritimes et la lutte contre la pêche illicite non déclarée et non règlementée (INN).

• Forces armées aux Antilles (FAA) : lutte contre les trafics illicites

Aux Antilles, un bâtiment de la Marine nationale a procédé à l’interception d’un voilier en océan Atlantique le 6 juin. La visite du navire a permis la saisie de 24 ballots de résine de cannabis pour un poids total de 940,7 kg.

Les FAA conduisent des opérations de lutte contre le trafic international de stupéfiants en haute-mer tout au long de l’année contribuant ainsi à la stabilité régionale et à la protection des populations. 

En 2025, plus de 14 tonnes de produits stupéfiants ont déjà été saisies par les FAA.

• Forces armées en Guyane (FAG) : lutte contre les trafics illicites

En Guyane, les patrouilles conjointes entre les forces armées en Guyane (FAG) et les forces de sécurité intérieure (FSI) se poursuivent dans différentes zones du territoire. Parallèlement, les FAG ont conduit deux opérations de destruction de sites illégaux dans l’Est de la Guyane.

Enfin, pendant deux semaines, les commandos de recherche et d’action en jungle (CRAJ) des forces armées en Guyane ont dispensé une formation de combat en milieu équatorial aux forces armées surinamaises sur la base opérationnelle de Saint-Jean-du-Maroni. Ces formations portant sur le tir et la planification de missions visent à renforcer les capacités opérationnelles des forces surinamaises et à consolider les liens militaires contribuant ainsi à la stabilité aux frontières des deux pays.