Soutien militaire à l’Ukraine 

Dans le cadre de la mission d’assistance militaire de l’Union européenne (EUMAM) à l’Ukraine, la France poursuit son soutien par des formations complètes et adaptées aux besoins exprimés par le partenaire.

En France, la brigade « Anne de Kyiv » continue sa formation débutée à la fin du mois de septembre dans tous les domaines du combat interarmes. Cette semaine, les unités ukrainiennes ont réalisé des manœuvres à tirs réels.

En Pologne, le bataillon ukrainien a participé cette semaine à un exercice de tirs, sous le contrôle des militaires du détachement français. Cet exercice a permis aux militaires ukrainiens d’apprendre à évoluer dans les tranchées en étant appuyés par des drones.

Grâce à ses formations à haute valeur ajoutée, l’appui militaire de la France aux forces armées ukrainiennes est complet et adapté.

Flanc oriental de l’Alliance : activités de coopération opérationnelle

Sur le flanc oriental de l’Alliance, les armées françaises poursuivent leur engagement pour la sécurité régionale.

En Estonie, le 22 octobre, le Battle Group a réalisé un entraînement au combat avec le véhicule SERVAL dans le camp de Soodla. Le déploiement des moyens les plus modernes des armées illustre la volonté de la France à assurer la posture défensive et dissuasive de l’OTAN.

En Roumanie, la France poursuit ses activités au côté de ses alliés en tant que nation-cadre du Bataillon multinational. Du 14 au 31 octobre, les exercices DACIAN FALL 24 et CARPATHIAN ARCH 24 ont marqué un nouveau jalon vers DACIAN SPRING 25 (en mai 2025), exercice au cours duquel le bataillon multinational que commande la France passera au niveau brigade.

Méditerranée Centrale : activités de préparation opérationnelle

En méditerranée centrale, une frégate de type La Fayette (FLF) patrouille en Méditerranée centrale dans le cadre de la participation de la France à l’opération IRINI. Lancée le 31 mars 2020, l’opération EUNAVFORMED IRINI vise à faire respecter l’embargo des Nations Unies sur les armes à destination de la Libye avec des moyens aériens, spatiaux et maritimes. En complément, un avion Falcon 50 assure régulièrement des vols de surveillance maritime au profit de l’opération.

Dans ce cadre multinational, le 24 octobre, la frégate française a réalisé cette mission conjointe avec la frégate grecque Limnos et le patrouilleur italien Commandante Bettica.

Méditerranée orientale : activités de préparation opérationnelle

Face à la situation au Proche-Orient et s’appuyant sur des moyens positionnés en Méditerranée orientale, les armées ont renforcé leur dispositif afin d’être en mesure de faire face à toute détérioration de la situation.

Ainsi, le 30 septembre, les armées françaises ont déployé un porte-hélicoptère amphibie (PHA) en Méditerranée orientale sur court préavis. Bâtiment polyvalent, il dispose de plusieurs capacités de projection par air comme par mer, d’une capacité d’appui sanitaire, tout en accueillant un état-major embarqué. Le dispositif déployé par les armées est à la fois modulable et réactif et doit permettre de répondre à tous types de situations.

Par ailleurs une frégate multi-mission continue de patrouiller afin de maintenir la permanence de la présence française dans la zone et contribuer aux capacités d’appréciation autonome de situation.

En complément, depuis le 13 octobre, un avion de patrouille maritime Atlantique 2 (ATL2) opère depuis la Crète pour conduire des missions de surveillance au profit de la sûreté maritime. Ces patrouilles permettent de renforcer l’appréciation autonome de situation, d’assurer la protection des approches maritimes européennes et de garantir la liberté de navigation dans la zone.

Forces françaises aux Emirats Arabes Unis (FFEAU) : activités opérationnelles

Plus au sud, en mer Rouge, depuis le 15 octobre, la frégate française déployée au sein de l’opération européenne ASPIDES continue ses accompagnements de navire de commerce pour garantir la liberté de navigation de Suez à Ormuz.

A terre, du 12 octobre au 8 novembre, dans le cadre de l’exercice bilatéral franco-émirien Dhiab al Jabal 2024, une section du 27^e Bataillon de Chasseur Alpins et une section du 11^e Bataillon d’infanterie de montagne des forces armées émiriennes combattent en montagne.

Cet exercice bilatéral reflète, les liens de confiance et d’expertise, qui unissent les forces armées des deux pays.

Irak : coopération opérationnelle

Au Moyen-Orient, les Rafale de la Base aérienne projetée au Levant ont poursuivi leur participation au sein de la Coalition afin de lutter contre les résurgences de Daech. Ainsi, du 17 au 24 octobre, ils ont effectué 12 sorties aériennes.

Plus particulièrement, le 22 octobre, les Rafale de la base aérienne projetée (BAP) au Levant ont réalisé des entraînements au combat air-air avec les forces jordaniennes. Les Rafale ont réalisé ces mêmes entraînements le 29 octobre avec les forces irakiennes. Ces vols Partner Nation Integration ont permis un échange privilégié entre les forces françaises et les forces jordaniennes. 

D’autre part, en Irak, depuis le 24 septembre et dans le cadre du traité de coopération bilatéral, la Task Force LAMASSU placée sous le contrôle opérationnel des Forces françaises aux Emirats arabes unis, continue la formation du 3^e bataillon du Désert. Cette coopération opérationnelle vise à s’entrainer aux manœuvres de combat en milieu désertique et illustre la qualité de la relation bilatérale entre la France et l’Irak.

DAMAN : coopération opérationnelle

Au Sud-Liban, malgré l’intensification du conflit, les contingents de casques bleus maintiennent leurs positions sur ordre du Force Commander de la FINUL. La Force Commander Reserve (FCR), unité de réaction et d’intervention armée par la France et la Finlande, demeure en posture d’alerte. Elle s’engage quotidiennement, sur décision du commandement de la FINUL pour maintenir la mobilité de la force dans l’ensemble de la zone. La FCR poursuit aussi sa mission de surveillance permanente de l’espace aérien et de détection des tirs d’artillerie.

Dans ce cadre, le 27 octobre 2024, une patrouille de la FCR a effectué une reconnaissance d’axes dans la zone d’opération de la FINUL, sur une trentaine de kilomètres. Ce détachement interarmes a eu pour mission de rétablir la praticabilité des axes obstrués en s’assurant de l’absence de munitions non explosées et en déblayant les gravats liés aux destructions. Cette action réaffirme la liberté de manœuvre de la FINUL au plus proche de la zone de combats.

Ces activités opérationnelles permettent une appréciation directe de l’évolution du conflit.

Forces françaises à Djibouti (FFDj) : coopération opérationnelle

Dans la corne de l’Afrique, la France poursuit son engagement aux côtés de la République de Djibouti. Ainsi, du 19 au 27 octobre 2024, les Mirage 2000-5 des FFDj ont effectué 17 sorties aériennes.

Ces vols s’inscrivent dans le cadre de la préparation opérationnelle des pilotes dans le domaine de la défense de l’espace aérien djiboutien.

En Afrique, les armées françaises s’engagent au quotidien auprès de leurs partenaires pour mener des actions de coopération, adaptées aux besoins de chaque pays.

Golfe de Guinée/ République de Côte d’Ivoire : coopération opérationnelle

Dans le golfe de Guinée, le porte-hélicoptères amphibie (PHA) Dixmude est toujours déployé dans le cadre de la mission CORYMBE.

Lors de son escale à Abidjan, l’équipage du Dixmude a mené l’exercice amphibie SOGODJEGUE avec les Forces armées ivoiriennes. Du 20 au 22 octobre, les « marsouins » et les fusiliers marins français ont réalisé un raid amphibie au côté des fusiliers marins commandos ivoiriens. Cet exercice a permis de renforcer le partenariat militaire opérationnel et les liens d’amitié entre la France et la République de Côte d’Ivoire.

Le PHA a ensuite poursuivi sa mission dans le golfe de Guinée, en réalisant une patrouille conjointe avec le patrouilleur hauturier espagnol Meteoro.

Eléments français au Sénégal (EFS) : coopération opérationnelle

Par ailleurs, au Sénégal, sur la camp d’entraînement de Bundase au Ghana, du 14 au 25 octobre, une dizaine de militaires ghanéens ont bénéficié d’une formation sur mesure et adaptée aux besoins du partenaire sur la détection et la reconnaissance d'explosifs.

Les participants ont ainsi pu approfondir les techniques spécifiques, notamment la reconnaissance des munitions et la sécurité face aux engins explosifs improvisés.

Eléments français au Gabon (EFG) : coopération opérationnelle

Enfin, du 28 octobre au 13 décembre, les EFG organisent au camp de Gaulle le stage international d’aide-moniteur forêt. Ce stage est une spécialisation supplémentaire pour ces militaires déjà formés aux techniques de combat, de survie et de protection en forêt équatoriale.  

Le Gabon dispose d’un outil de formation unique, dans le domaine de la protection des ressources naturelles. Les armées françaises participent ainsi au renforcement des capacités des armées partenaires dans ce domaine.  

Forces armées en Nouvelle-Calédonie (FANC) : activité opérationnelle

Du 21 octobre au 8 novembre, le Régiment d’Infanterie de Marine du Pacifique - Nouvelle-Calédonie (RIMaP-NC) organise un stage d’aguerrissement. Ce stage réunit cette année 17 stagiaires officiers provenant d’Australie, de la République de Nauru, du Royaume de Tonga, des îles Fidji, des Etats-Unis et de la France.

Organisé dans le cadre des activités de l’Académie du Pacifique, ce stage vise à renforcer la coopération unissant les nations partenaires de la zone Pacifique, favorisant ainsi la stabilité régionale.

Forces armées de Polynésie française (FAPF) : activité opérationnelle

Après une escale à Cebu aux Philippines le 22 octobre, la frégate de surveillance (FS) Prairial, déployée dans le cadre de la mission ASIE 24, a conduit une série d’exercices avec la Marine et les garde-côtes philippins.

La FS a d’abord réalisé une patrouille conjointe avec la corvette PS Apolinario Mabini. Par la suite, l’hélicoptère Dauphin embarqué à bord du Prairial a réalisé des appontages sur un patrouilleur des garde-côtes philippins. Ces manœuvres ont permis de renforcer l’interopérabilité de deux marines. La FS patrouille désormais en direction le Japon.

Au Japon, le F200 Gardian continue d’effectuer des vols opérationnels dans le cadre de la mission Enforcement Coordination Cell (ECC) depuis le 19 octobre. Cette mission s’inscrit dans le cadre de la lutte contre les contournements des sanctions établies sur la Corée du Nord par le Conseil de sécurité des Nations Unies.

De plus, dans l’océan Pacifique, le bâtiment de soutien et d’assistance d’outre-mer (BSAOM) Bougainville poursuit son déploiement dans le cadre de la mission PACIFIC AITO 24.5. Du 19 au 24 octobre, le Bougainville a réalisé une escale à Hiva Oa, dans la baie d’Atuona, marquant ainsi notre présence dans l’ensemble de l’archipel de la Polynésie française. Cette escale a été l’occasion pour l’équipage de mener de nombreux échanges avec les marquisiens, en accueillant des visiteurs à bord et en présentant les missions du Bougainville. Le BSAOM a appareillé le 24 octobre pour reprendre sa mission de police des pêches.

Forces armées en Guyane (FAG) : lutte contre les trafics illicites

En Guyane, les forces armées s’engagent pour la protection de la biodiversité et des ressources naturelles.

Ainsi, les forces armées en Guyane (FAG) ont débuté l’opération KAPALU de lutte contre l’orpaillage illégal dans la région de Camopi. Cette opération de trois semaines vise à démanteler les sites d’orpaillage en forêt et à perturber la logistique des orpailleurs par des patrouilles fluviales.

Les FAG interviennent également en mer, où l’opération de police des pêche MAKO 24 s’est terminée le 20 octobre. Débutée le 2 octobre, cette opération a permis aux FAG de dérouter des navires en situation de pêche illégale et d’appréhender leurs engins de pêche.

Forces armées aux Antilles (FAA) : coopération opérationnelle

Le 25 octobre, la frégate de surveillance (FS) Germinal est rentrée à Fort-de-France, après un déploiement de plus d’un mois en mer des Caraïbes. Durant son déploiement, la FS a mené de nombreuses interactions avec les pays partenaires de la France dans la région, renforçant ainsi la coopération pour la sécurité et la lutte contre les trafics en tous genres.