EUROPE

Flanc oriental de l’Alliance

De la Baltique à la Méditerranée, les armées poursuivent leur engagement au profit de la stabilité du flanc oriental de l’Alliance. Ainsi, en Roumanie, le bataillon multinational sous commandement français a mené avec ses partenaires des exercices de combat en zone urbaine. Ces entraînements ont permis d’échanger les procédures jusqu’au plus bas niveau, dans des conditions de simulation de combat exigeantes. Par ailleurs, depuis le 1er juillet, les militaires de l’opération AIGLE participent à l’exercice de tir réel EAGLE FURY sur les camps de Cincu et de Cartisoara, du niveau individuel jusqu’aux tirs collectifs de blindés, notamment VBCI.

Coopération en Baltique : Le PHA Mistral en escale à Stockholm, Tallin et Helsinki

En Baltique, après avoir participé à l’exercice OTAN BALTOPS 24 aux côtés de la Suède, le Porte-hélicoptères amphibie (PHA) Mistral a fait escale dans un premier temps à Stockholm puis à Tallin en Estonie. Profitant de cette escale de coopération, des véhicules de reconnaissance Jaguar ont été chargés à bord, illustrant la capacité de mobilité stratégique des armées, que ce soit par voie routière, voie ferrée, ou par la mer, dans le cadre des déploiements de force de l’Otan sur le flanc Est. Ces Jaguar avaient été déployés pour la première fois dans le cadre de la mission LYNX en Estonie, et ont particulièrement été engagés sur l’exercice majeur SPRINGSTORM 24.

Le Mistral a conclu cette semaine par une escale à Helsinki en Finlande qui a été l’occasion de mener de nouvelles activités de coopération. Les fusiliers-marins du bord ont conduit un raid commun dans les archipels entourant Helsinki. Le Mistral poursuit à présent sa patrouille opérationnelle en mer Baltique avant de regagner la mer du Nord.

Le CMT Céphée participe à l’exercice Sea Breeze 24 en Ecosse

Arrivé à Glasgow en Ecosse en fin de semaine dernière, le chasseur de Mines Tripartite (CMT) Céphée, intégré au task group (TG) de guerre des mines de l’OTAN. Par ailleurs, il a été rejoint par deux chasseurs de mines ukrainiens, signant le début de l’exercice Sea Breeze 24. L’exercice mené par la 6ème flotte américaine et la marine ukrainienne bénéficie du soutien de la Royal Navy et du NATO Allied Maritime Command (MARCOM). Centré sur l’interopérabilité et la stratégie d’accès à des zones côtières

minées, cet exercice permet également d’entrainer la marine ukrainienne dans le cadre de la montée en puissance de ses deux nouveaux chasseurs de mines.

Dès l’appareillage de Glasgow, l’ensemble du groupe a enchaîné les exercices au large de l’Ecosse dans les domaines de la tactique, du tir, du remorquage, des navigations en groupe et de la lutte contre une menace asymétrique.

Méditerranée orientale – occidentale : activités opérationnelles

Proche et Moyen-Orient

Mer Rouge : sûreté maritime

La frégate française déployée entre la mer Rouge et le détroit d’Ormuz poursuit ses patrouilles tout en menant des entrainements avec les forces françaises et partenaires de la zone. Elle a ainsi mené un exercice de défense aérienne avec les Rafale français de la base aérienne stationnée aux Emirats arabes unis, permettant aux équipages de s’entraîner à des missions du haut du spectre. La frégate a ensuite conduit un exercice d’évolution tactique avec la Marine émirienne avant d’accoster le samedi 29 juin, au sein de la base navale française des FFEAU à Abu Dabi.

Pour rappel, l’opération européenne EMASoH/AGENOR, centrée sur la sûreté maritime dans le détroit d’Ormuz, a été mise en sommeil le 27 juin. Créée le 19 février dernier, l’opération européenne ASPIDES s’inscrit dans la même logique qu’AGENOR (sûreté maritime, lien privilégie avec les acteurs du commerce maritime et les partenaires régionaux). Sa zone d’action s’étend de Ormuz à Suez et perpétue déjà les héritages d’AGENOR.

DAMAN : coopération opérationnelle et partenariats

Dans le cadre de la contribution française à la mission de maintien de la paix de la FINUL (Force Intérimaire des Nations Unis au Liban), les

casques bleus de l’opération DAMAN poursuivent leurs actions dans leur zone d’opération.

Ainsi, les 27 et 28 juin 2024, dans le cadre d’activités conjointes d’entrainement, les casques bleus de la Force Commander Reserve et les Forces armées Libanaises se sont exercés aux techniques de combat en zone urbaine. En parallèle, les séquences d’entrainement de lutte contre les incendies se poursuivent entre le détachement de la BSPP et les FAL . Ces séquences conjointes s’inscrivent dans le partenariat de longue durée unissant les FAL avec les casques bleus déployés au sud du Liban.

FFDj activités opérationnelles

Du 23 au 30 juin 2024, les Mirage 2000-5 des FFDj ont effectué 13 sorties aériennes. Ces vols s’inscrivent dans le cadre de la préparation opérationnelle des pilotes dans le domaine de la défense de l’espace aérien djiboutien, à laquelle la France contribue en vertu du traité de défense bilatéral.

Par ailleurs, le 5e régiment interarmées d’outre-mer (5e RIAOM) expérimente le nouveau véhicule SERVAL en milieu désertique. La préparation opérationnelle hors de France sur ce type de matériel est un jalon capacitaire majeur et permet de consolider l’entrainement des forces, en lien avec leurs partenaires djiboutiens, dans un environnement particulièrement abrasif.

CHAMMAL

Les Rafale de la base aérienne projetée au Levant ont continué d’assurer la permanence aérienne de la Coalition au-dessus de la zone afin de lutter contre la résurgence de Daech. Du lundi 24 juin au dimanche 30 juin, ils ont ainsi effectué 10 sorties aériennes. Ces vols s’effectuent dans l’ensemble du spectre des missions aériennes: défense et surveillance de l’espace aérien (DCA), de prise d’alerte Close air support (CAS) et de reconnaissances menées au Moyen-Orient au profit de la Coalition.

Par ailleurs, les Rafale du détachement Rafale de la base aérienne projetée (BAP) au Levant ont réalisé une mission d’entraînement avec les forces iraquiennes.

Ce vol de Partner Nation Integration permet une fois encore un échange privilégié entre les partenaires lors des exercices communs.

INDO-PACIFIQUE

FANC : assistance à la population

Depuis le 13 mai, les Forces Armées en Nouvelle-Calédonie mènent des actions au quotidien au profit de la population. Ainsi, les armées ont réalisé 10 évacuations sanitaires sur des points isolés sur sollicitation du Haut-Commissariat de la République en Nouvelle-Calédonie, dans le cadre de la mission de secours et d’assistance à la population.

En outre du 18 au 21 juin, les volontaires du Régiment du Service militaire adapté (RSMA) de Nouvelle-Calédonie et les militaires des FANC ont rénové les classes des collèges de Kaméré et Rivière Salée.

 En Nouvelle-Calédonie, en plus de missions de protection de sites qui relèvent de leur responsabilité, les armées sont en mesure de répondre aux réquisitions ou demandes de concours formulées par le Haut-Commissariat de la République (HCR). Elles effectuent ainsi des transports par voie aérienne ou maritime, ainsi que des missions d’assistance à la population. En aucun cas, elles ne se substituent aux forces de police et de gendarmerie pour mener des actions de maintien de l’ordre, domaine qui relève exclusivement des FSI.

En terme de logistique vers les territoires d’outre-mer, pour tenir compte l’éloignement dans l’équation opérationnelle globale, des lignes maritimes et aériennes sont planifiées et affrétées régulièrement par les armées afin d’assurer le ravitaillement et le renouvellement des capacités des armées et des matériels techniques. Cette ligne logistique a été notamment calée sur les relèves au cours de l’été afin de garantir les missions 24h/24 7j/7 dans les zones dont la protection relève de la responsabilité des armées.

Ainsi, des véhicules militaires rejoignent la Nouvelle-Calédonie par voie maritime affrétée. Le navire affrété vient de quitter l’escale à Papeete et doit rejoindre Nouméa en début de semaine prochaine. 

FAPF : activités opérationnelles et manœuvres conjointes entre la FREMM Bretagne et le JS Haguro

Dans le cadre de la mission TANSKORN, la FREMM Bretagne, en coordination avec le destroyer japonais JS Haguro, se dirige vers Honolulu pour participer à l’exercice RIMPAC 2024. Durant la traversée, les deux navires poursuivent leurs manœuvres conjointes par des exercices d’évolutions tactiques, d’opérations d’assistance, de visites mutuelles et de lutte antiaérienne. Au cours de la semaine écoulée, les hélicoptères français et japonais ont également perfectionné leurs techniques d’appontage respectives. Ces frégates mènent également des exercices du haut du spectre en lutte anti-sous-marine, puis d’exercices de ravitaillement à la mer, consolidant ainsi leur coopération. Cette mission permet de renforcer les partenariats régionaux en faveur d’un Indopacifique libre et ouvert.

Mission AQUARIUS 24.1 : le BSAOM Bougainville en patrouille vers Rarotonga

Après une relâche opérationnelle à Apia dans les îles Samoa, le BSAOM Bougainville poursuit sa mission de patrouille au profit de l’agence des pêches du Forum des îles du Pacifique (Forum Fisheries Agency – FFA). Le Bougainville effectue des opérations de contrôle et de collecte de données sur les activités de pêche et du trafic civil et est arrivé le 4 juillet à Rarotonga, dans les Îles Cook. La mission AQUARIUS contribue à renforcer la coopération avec les partenaires du Pacifique, illustrant l'engagement de la France au profit de la stabilité et de la sécurité maritime dans cette région.

PEGASE 24 : début de la mission

Le 27 juin, 3 MRTT, 2 A400M et 4 Rafale ont quitté leurs bases respectives (Istres, Orléans et Mont-de-Marsan) pour rejoindre la base aérienne de Goose Bay, au Canada.

Durant ces 4 jours au Canada, 1 vol conjoint a été réalisé, au cours duquel 1 A330 MRTT Phénix français, 1 MRTT allemand et 4 Rafale français ont été rejoints par 2 CF18 de la permanence opérationnelle canadienne. Au cœur de la mission, les aéronefs ont simulé un affrontement entre quatre chasseurs de la permanence opérationnelle et deux chasseurs ennemis. Deux séquences de ravitaillement en vol ont permis aux F18 canadiens et aux Rafale de se ravitailler tour à tour sur chacun des MRTT, illustrant l’opérabilité des forces aériennes alliées.

Le 1e juillet, le dispositif français a quitté la BA de Goose Bay pour rejoindre l’Alaska. Ce vol aller a permis de réaliser un second vol conjoint avec nos partenaires allemands et espagnols, avec à nouveau des séquences de ravitaillement par les MRTT français des chasseurs allemands et espagnols.

Finalement, le dispositif PEGASE s’est scindé en 2 parties pour atterrir à Elmendorf pour les transports et à Eielson Air Force Base pour les chasseurs, en vue de préparer l’exercice de haute intensité Arctic Defender.

AMÉRIQUES

FAG : protection du site spatial

Trois Rafale de l’armée de l’Air et de l’Espace sont arrivés en Guyane le 1e juillet, afin de renforcer le dispositif de l’opération TITAN à l’occasion du vol inaugural de la fusée Ariane 6, prévu le 9 juillet.

Ces aéronefs viennent compléter le dispositif aérien, terrestre et maritime robuste qui assure la protection de ce lancement stratégique.

JDA : poursuite de la mission

Après avoir longé la côte est des Etats-Unis, le groupe Jeanne d’Arc a rejoint Saint-Pierre-et-Miquelon, rappelant l’importance pour les armées d’entretenir une présence afin de préserver les intérêts de la France dans l’Atlantique Nord.

Le groupe Jeanne d’Arc a désormais repris sa transatlantique retour vers l’hexagone pour un retour mi-juillet à son port base de Toulon.

FAA : début de la saison cyclonique

Si l’ouragan Beryl n’a pas provoqué de dégâts majeurs en Martinique, les Forces armées aux Antilles et en Guyane sont mobilisées pour faire face à toute catastrophes naturelle et venir en aide aux populations de l’arc caribéen.

Territoire national - Hexagone

Inauguration du camp de Reuilly JO

Alors que près de 15 000 militaires seront déployés en Ile-de-France durant les JOP 24, le camp « Caporal Alain Mimoun » sur la pelouse de Reuilly permettra d’accueillir jusqu’à 4500 soldats. Le site s’étend sur environ 10 ha et représente le double de la superficie du plus grand camp français jamais construit sur un théâtre d’opération extérieure (Gao). Sa construction a été intégralement assurée par l’Economat des Armées, selon les mêmes modalités que pour le soutien d’une opération extérieure.

Cette opération dans l’opération JOP 24 est un véritable tour de force logistique, réalisée en seulement 2 mois. Le camp Mimoun comprend l’intégralité des infrastructures nécessaires à la conduite d’une opération, de l’hébergement, le commandement, à la restauration, en passant par les loisirs (sport et lieux de convivialité), une infirmerie, jusqu’aux lieux de culte. Le Service du Commissariat des Armées est en charge de l’ameublement en matériel de campagne des locaux d’hébergement.

Ce modèle de camp, composé de structures préfabriquées, avec de très grand volumes sécables/modulables, est tout à fait applicable sur d’autres théâtres (flanc est de l’OTAN), en cas de nécessité de regrouper, équiper et déployer un volume important de forces militaires.

Les effectifs des troupes croissent rapidement sur Paris afin de s’approprier leur zone de responsabilité pour la sécurisation des sites olympiques. Elles apportent des compétences spécifiques en appui des forces de sécurité intérieure et contribuent ainsi pleinement au déroulement des JOP 2024.

HEPHAISTOS

Depuis 40 ans, la participation des armées à la lutte contre les feux de forêt repose sur des moyens dédiés dans le cadre de l’opération HÉPHAÏSTOS. Cette année, l’opération a commencé le 26 juin et recouvre l’ensemble de la France afin de faire face à l’extension des zones menacées par les feux de forêts et les aléas climatiques. Engageant des moyens humains, aériens et motorisés, HEPHAISTOS met à disposition de la direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises (DGSCGC) des capacités d’intervention de fin juin à fin septembre.