Sur le flanc oriental de l’Alliance, les armées françaises poursuivent leur engagement pour la sécurité régionale.

• Mer Baltique : activité opérationnelle

En mer Baltique, le chasseur de mines tripartite (CMT) Croix du Sud a conclu cette semaine un mois de patrouilles au sein de l’opération de surveillance maritime BALTIC SENTRY pour dissuader toute menace sur les infrastructures sous-marines et stratégiques en mer Baltique. Il fait maintenant route vers son port d’attache.

Par ailleurs, depuis le 2 février, au large de la Norvège, une frégate prend part à l’exercice ARCTIC DOLPHIN, qui se déroule dans les fjords norvégiens. Cet exercice annuel, piloté par la marine norvégienne, vise à entraîner les futurs commandants de sous-marins norvégiens, allemands et néerlandais. Plusieurs autres nations de l’OTAN apportent leur soutien à cet entraînement par le biais de navires de surface, tels que la frégate danoise Niels Juel et la frégate britannique Somerset.

L’exercice ARCTIC DOLPHIN illustre la détermination des membres de l'Alliance à travailler ensemble, même dans des domaines sensibles comme la formation des sous-mariniers. Ces activités visent à renforcer les compétences opérationnelles en mettant en évidence l’interopérabilité des forces alliées et la solidité du partenariat bilatéral entre la France et la Norvège.

• Flanc oriental de l’Alliance : posture opérationnelle permanente

En Estonie, les éléments français du bataillon multinational de l’OTAN sous commandement britannique ont terminé l’exercice annuel Winter Camp. Cet entrainement réaliste entre alliés intégrait la prise en compte de la menaces drones dans un environnement de guerre électronique dense. Réalisé dans des conditions exigeantes de froid polaire, le bataillon a démontré son haut niveau de préparation opérationnelle et sa cohésion.

En Lituanie, les quatre Rafale français déployés sur la base de Šiauliai dans la mission enhanced Air Policing (eAP) de l’OTAN ont mené le 06 février une mission d’entrainement Flexible Deterrent Options (FDO) aux côtés de plusieurs aéronefs alliés. Ainsi, au cœur de l’espace aérien des Pays Baltes, ce ne sont pas moins de six nations alliées (Suède, Finlande, Espagne, France, Pays-Bas et Italie) qui se sont réunies dans le cadre de cette mission d’entrainement FDO.

Au cours de cet exercice, une menace aérienne a été simulée dans le ciel des Pays-Baltes avec une incursion d’une force adverse. Ce scénario a fictivement opposé des Rafale français, des Typhoon italiens et F35 néerlandais, face à des Gripen suédois, des FA18 finlandais, et un AWACS E-3A ayant pénétré au cœur d’un environnement complexe et protégé par un système de défense aérien espagnol.

En Roumanie, le bataillon multinational de l’OTAN sous commandement français maintient sa posture opérationnelle permanente. Plus particulièrement cette semaine, les alliés ont pu hausser leur niveau de préparation opérationnelle au travers des exercices :

- Eagle Steel : au cours duquel, les soldats français, macédoniens et roumains se sont entrainés à la reconnaissance offensive avec leurs véhicules blindés ;

- Winter Camp : au cours duquel, les fantassins espagnols du bataillon se sont confrontés aux conditions climatiques hivernales dans les montagnes roumaines des Carpates ;

Eagle Wings and Fury : campagnes de tir entre artilleurs français et belges.

• STEADFAST DART 25

Toujours sur le flanc oriental de l’Alliance, débute cette semaine la phase de manœuvre de l’exercice majeur de la Force de réaction alliée de l’OTAN l’Allied Reaction Force (ARF). L’ARF permet à l’OTAN de répondre immédiatement à toute agression ou crise multi-champs multi-milieux pouvant menacer l’Alliance. L’OTAN est en capacité de renforcer immédiatement sa présence sur le flanc est à hauteur de 300 000 militaires. Les plans Host Nation Support (HNS) de l’OTAN permettent la soutenabilité du dispositif ARF. L’ARF est commandée cette année par la Grande-Bretagne.

L'OTAN a déployé récemment plus de 10 000 militaires, de 9 pays alliés : Bulgarie, France, Grèce, Italie, Roumanie, Espagne, Slovénie, Turquie et Royaume-Uni, et des centaines d'équipements techniques lors d’un vaste exercice, Steadfast Dart 2025, visant à tester la Force de réaction alliée (ARF) sur le Flanc oriental, en Roumanie, en Bulgarie et en Grèce.

STDT25 mobilise les forces de l’Allied Reaction Force (ARF) qui sont dotées d’un haut niveau de préparation opérationnelle et capables de faire face à tous types de menaces.

Les équipements impliqués appartiennent aux forces terrestres, aériennes et navales des pays alliés : 17 navires militaires, plus de 20 avions et plus de 1 500 véhicules terrestres ont été mobilisés.

La France contribue à cet exercice qui réalise la projection rapide de force suite une agression simulée des frontières de l’OTAN :

- Avec un GTIA TAP pour la partie terrestre en Roumanie ;

- Avec 2 bâtiments de la Marine Nationale déjà déployés dans les Task group de l’OTAN en mer Méditerranée. Le patrouilleur de haute mer (PHM) Commandant Birot et le chasseur de mines tripartite (CMT) Capricorne participent au volet maritime de l’exercice qui a lieu en Mer Egée.

• Soutien militaire à l’Ukraine

La semaine dernière, les armées françaises ont franchi un pas supplémentaire dans l’appui aux forces armées ukrainiennes en concluant la transformation de pilotes sur Mirage 2000-5.

Cette formation qui répondait à un besoin du partenaire illustre la détermination de la France à soutenir les FAU dans tous les milieux.

• Méditerranée orientale : appréciation autonome de situation

En Méditerranée orientale, une frégate est toujours déployée au plus proche de la côte libanaise pour contribuer à l’appréciation autonome de situation de la France dans la région.

• Liban : mécanisme de surveillance du cessez-le-feu / FINUL

Au Liban, la participation de la France au sein du mécanisme de surveillance de cessation des hostilités prolongé jusqu’au 18 février se poursuit.

En parallèle, les soldats français de la Force Commander Reserve de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL) continuent d’effectuer des patrouilles qui permettent d’apprécier quotidiennement l’évolution de la situation sur le terrain, d’appliquer de manière déterminée la résolution 1701 du CSNU et de soutenir le déploiement des Forces armées libanaises dans le Sud-Liban.

• Forces françaises aux Emirats Arabes Unis (FFEAU) – activités opérationnelles

A Bahreïn cette semaine, un détachement du Groupe de plongeurs démineurs (GPD) Manche est déployé jusqu’au 22 février, afin de participer à l’exercice International Maritime Exercice (IMX 25) organisé par la cinquième flotte (US C5F) américaine. La Task force MCM (Mine and Countermeasures) de IMX 25 est commandée par un officier des Emirats Arabes Unis (EAU) qui est également appuyé par un détachement de l’état-major de guerre des mines français pour appuyer le partenaire émirien dans la conduite des opérations interalliées. L’objectif de cet exercice sous commandement américain est de renforcer la coopération régionale dans le domaine de la sécurité maritime.

• Irak/Syrie : coopération opérationnelle

Au Moyen-Orient, les Rafale de la Base aérienne projetée au Levant ont poursuivi leur participation au sein de la Coalition au-dessus de la zone afin de lutter contre Daech. Du 30 janvier au 06 février, ils ont effectué 16 sorties aériennes pour un total de 68 heures de vol.

En parallèle, durant cette semaine, les Rafale ont également réalisé deux missions d’entraînement avec les forces irakiennes. Ces vols de Partner Nation Integration ont permis un échange privilégié avec les forces irakiennes renforcent la coopération bilatérale avec les deux nations.

En Irak, la formation du 4e bataillon du désert irakien continue. Cette coopération opérationnelle bilatérale entre les Forces armées irakiennes et les Forces françaises aux Emirats Arabes Unis (FFEAU) s’incarne par des actions de formation conjointes au combat en milieu désertique. Plus particulièrement cette semaine, les militaires se sont entrainés à l’embuscade et au combat de nuit. Ces unités ont vocation à être déployées aux frontières du pays pour effectuer des missions de contrôle et lutter contre la résurgence de l’Etat Islamique.

• Forces françaises stationnées à Djibouti (FFDj) : coopération opérationnelle

Dans la corne de l’Afrique, la France s’engage aux côtés de la République de Djibouti. Ainsi, du 1er au 08 février, les Mirage 2000-5 des FFDj ont effectué 20 sorties aériennes. Ces vols s’inscrivent dans le cadre de la préparation opérationnelle des pilotes dans le domaine de la défense de l’espace aérien djiboutien, à laquelle la France contribue en vertu du traité de défense bilatéral.

• Détachement de liaison interarmées au Gabon (DLIA-G) : coopération opérationnelle

Au Gabon la coopération opérationnelle se poursuit avec l’exercice Equatorial Patrol qui réunit les armées françaises et les armées de 4 pays d’Afrique centrale. Pendant 10 jours, militaires africains et français relèvent ensemble ce défi militaire et sportif de haut niveau. La première phase de leur formation a porté sur la survie en forêt équatoriale. Ensuite, ils ont suivi des challenges de tir avant de finir par des épreuves de combat par groupe. Il s’agit pour eux de mettre en pratique leurs savoir-faire et partager leur expertise dans le milieu exigeant, qu’est la forêt équatoriale. Equatorial Patrol vise avant tout à renforcer les liens entre armées partenaires afin d’œuvrer ensemble pour la protection de l’environnement et la sécurité régionale.

• Forces armées dans la Zone Sud de l’Océan Indien (FAZSOI) : Mayotte - Cyclone CHIDO

A Mayotte, la mobilisation des armées en vue de la phase de reconstruction se poursuit avec l’arrivée des précurseurs du bataillon reconstruction (BATREC). Leur action au profit vient appuyer l’initiative des autorités publiques. Son action s’inscrira dans une démarche interministérielle.

• Mission CLEMENCEAU 25 - Groupe Aéronaval : Début de l’exercice Pacific Steller

Depuis le 7 février, en mer des Philippines, le groupe aéronaval (GAN) centré autour du porte-avions Charles de Gaulle mène l’exercice multinational PACIFIC STELLER, conjointement organisé par la France et les Etats-Unis, auquel participe également la Force maritime d’autodéfense japonaise.

Cet exercice, qui réunit jusqu’à 15 unités des trois nations dont deux porte-avions et un porte aéronefs pour des entraînements conjoints de haut niveau dans tous les domaines de lutte, est l’occasion de renforcer l’interopérabilité et la connaissance mutuelle avec nos partenaires en Indopacifique.

Les Rafale Marine embarqués à bord du porte-avions Charles De Gaulle ont réalisé des vols d’entrainement et des appontages croisés avec des F-18 et un F-35 de l’USS Carl Vinson, tandis que plusieurs ravitaillements à la mer ont été menées entre les unités participantes.

Le déploiement du GAN dans cette région réaffirme l’attachement de la France au respect du droit international.

En parallèle, depuis 11 février, une frégate multi-missions (FREMM) et le bâtiment ravitailleur de forces (BRF) Jacques Chevalier ont été détachés du GAN afin de rejoindre Okinawa au Japon. La frégate multi-missions y est déployée afin de participer à la mission AETO, volet français de la mission Enforcement Coordination Cell (ECC). Elle disposera notamment du soutien d’un avion de patrouille maritime Atlantique 2 (ATL 2). Cette mission s’inscrit dans la lutte contre les contournements des sanctions établies sur la Corée du Nord par le Conseil de sécurité des Nations Unies.

• Forces armées en Guyane (FAG) : lutte contre les trafics illicites

Enfin, dans la zone Antilles-Guyane, les forces armées en Guyane (FAG), en appui aux forces de sécurité intérieure (FSI), poursuivent leurs patrouilles à partir des bases avancées, en forêt et sur les fleuves pour lutter contre l’orpaillage illégal.

• Forces armées aux Antilles (FAA) : coopération opérationnelle

Dans la zone Caraïbes, la frégate de surveillance Ventôse a fait escale à Carthagène des Indes, en Colombie. Cette escale fut l’occasion de renforcer les liens de coopération avec l’Armada Colombiana en réalisant des manœuvres navales communes.

Le 2 février, à la demande de la marine colombienne, le Ventôse a engagé son hélicoptère embarqué Dauphin afin de relocaliser, pister et intercepter une embarcation rapide suspectée de se livrer au trafic de cocaïne.

L’opération a impliqué un avion de patrouille maritime, un navire de l’Armada colombienne ainsi qu’un navire des forces publiques du Panama. Cette coopération trilatérale a abouti à l’arrestation de 3 narcotrafiquants et à la saisie d’environ 750 kg de cocaïne par la marine panaméenne.

Elle témoigne du parfait exemple des liens de collaboration qui existent entre les forces armées aux Antilles et ses partenaires d’Amérique centrale et du Sud, tous pleinement impliqués dans la lutte contre le trafic de stupéfiants dans cette région du monde.