De la Baltique à la Méditerranée orientale, les armées françaises s’engagent au quotidien au profit des Alliés.

• Flanc oriental de l’Alliance : activités opérationnelles

En Lituanie, la mission de surveillance de l’espace aérien des Etats Baltes, enhanced Air Policing (eAP), continue depuis la base aérienne de Šiauliai, où 4 Rafale de l’armée de l’Air et de l’Espace sont déployés. Vendredi 07 mars, un avion de ravitaillement Russe IL-78 a été intercepté au large des côtes estoniennes. L’avion ne se conformait pas aux règlementations aériennes internationales. 

En Roumanie, le bataillon multinational de l’OTAN sous commandement français maintient son niveau de préparation opérationnel. Il a réalisé cette semaine un exercice tactique opposant dans un scénario réaliste les véhicules blindés du détachement français à l’infanterie mécanisée espagnole. 

Ces exercices riches en enseignements renforcent la cohésion et la force du bataillon.

• Baltique et mer du Nord : activités opérationnelles

En mer Baltique, le patrouilleur de haute mer (PHM) Jacoubet poursuit son déploiement au sein de l’activité de vigilance BALTIC SENTRY, dont l’objectif est de dissuader toute menace pesant sur les infrastructures sous-marines et stratégiques en mer Baltique.

En mer du Nord, le bâtiment de commandement et de ravitaillement (BCR) Somme est engagé depuis le 3 mars dans l'exercice norvégien JOINT VIKING 25. Cet exercice de haute intensité simule la défense du territoire norvégien face à une agression et mobilise environ 10 000 soldats de huit nations (Allemagne, Canada, États-Unis, Finlande, France, Norvège Pays-Bas, Royaume-Uni). 

Sous le commandement du CTG 441.01 (SNMG1), le BCR Somme assure la permanence du ravitaillement à la mer pour la flotte alliée. En tant que seul ravitailleur, il soutient également l’exercice amphibie de débarquement sur les côtes norvégiennes. Cet exercice illustre la détermination des Alliés à défendre les approches maritimes et les frontières terrestres de l’Europe.

• Méditerranée : posture opérationnelle permanente

En Méditerranée, deux bâtiments français patrouillent aux côtés de leurs alliés de l’OTAN et contribuent ainsi à la posture permanente et réactive de l’Alliance dans la zone.

En Méditerranée centrale, le patrouilleur de haute mer (PHM) Commandant Birot et un sous-marin nucléaire d’attaque (SNA) participent à l’exercice l’OTAN de lutte anti-sous-marine DYNAMIC MANTA 25. 

Organisé par MARCOM et hébergé par l’Italie, cet exercice de grande envergure regroupe 11 nations alliées (Allemagne, Canada, Espagne, Etats-Unis, France, Grèce, Italie, Pays-Bas, Portugal, Royaume-Uni, Turquie) et comprend 9 unités de surface, 6 sous-marins et 13 avions de patrouille maritime. Ce scénario de combat naval moderne avec des sous-marins de dernière génération démontre le savoir-faire de l’OTAN dans le domaine de la lutte anti-sous-marine et témoigne du haut niveau de préparation des Alliés au combat naval moderne dans tous les milieux. 

Au large de la Sude en Crête, le chasseur de mines tripartie (CMT) Capricorne poursuit sa participation à l’exercice multinational de guerre des mines ARIADNE 25, organisé par la Grèce (et regroupant Roumanie, Etats-Unis, Belgique et France). 

L’exercice simule un environnement tactique complexe dans lequel les marines participantes doivent rétablir la liberté de navigation dans des eaux territoriales non sécurisée grâce à des actions de détection, de traitement et de destruction des mines. Cet exercice témoigne de la volonté des marines participantes à renforcer leur coopération pour préserver un espace méditerranéen ouvert et sûr.

• Soutien militaire à l’Ukraine

En France, dans le cadre de la mission EUMAM, la formation initiale de fantassins et de sapeurs ukrainiens se poursuit. La semaine dernière, le détachement français a entamé une phase de formation au tir et à la lutte anti-drones au profit du partenaire ukrainien.

Ces formations répondent au besoin exprimé par le partenaire et témoignent du soutien résolu de la France dans son appui militaire à l’Ukraine.

• Méditerranée orientale : appréciation autonome de situation

En Méditerranée orientale, une frégate est toujours déployée au plus proche de la côte libanaise pour contribuer à l’appréciation autonome de la France de la situation dans la région. Après une escale à Alexandrie, cette frégate a réalisé des manœuvres de lutte anti sous-marine avec la frégate égyptienne TAHYA MISR. La coopération avec ce partenaire majeur de la zone démontre l’engagement commun des armées françaises et égyptiennes pour la stabilité régionale.

• Liban : activité opérationnelle

La France poursuit sa participation au sein du mécanisme de supervision de cessation des hostilités et travaille au profit de la paix et de la stabilité au Liban. Cette semaine, le mécanisme s’est réuni pour la 6^ème fois, réaffirmant son soutien à l’application de la résolution 1701 et au respect de l’accord du cessez le feu du 26 novembre 2024.

En parallèle, les militaires de la Force Commander Reserve (FCR), de la Force Intérimaire des Nations Unies (FINUL), continuent leurs patrouilles à travers l’ensemble de leur zone d’opération. Cette semaine, la FCR a mené une mission de réouverture d’itinéraires pollués par des munitions non explosées, en appui des forces armées libanaises (FAL).

Déterminée à faire appliquer la résolution 1701 du Conseil de sécurité des Nations Unies, la FINUL appuie quotidiennement l’action des Forces armées libanaises (FAL) dans le sud du pays, afin de favoriser le retour des populations.

• Irak/Syrie : coopération opérationnelle 

Au Levant, les Rafale de la base aérienne projetée continuent d’assurer la permanence aérienne de la Coalition au-dessus de la zone afin de lutter contre les résurgences de Daech. Le détachement de chasse de Rafale biplace a effectué 14 sorties aériennes pour un total d’environ 68H de vol. Ces vols s’effectuent dans l’ensemble du spectre des missions aériennes : de défense et surveillance de l’espace aérien, de prise d’alerte pour appui aérien ou Close air support (CAS) et de reconnaissances aériennes menées au Moyen-Orient au profit de la Coalition.

Ils ont également réalisé des vols d’entraînement dans le cadre d’un exercice de défense air-air avec l’armée irakienne. Ces vols de Partner Nation Integration permettent un échange privilégié avec les forces iraquiennes et renforcent la coopération bilatérale entre les deux nations.

• Détachement de liaison interarmées au Gabon (DLIA-G) : coopération opérationnelle

Au Gabon, les activités de coopération opérationnelle avec les forces armées gabonaises (FAG) se poursuivent. Cette semaine, le détachement de liaison a participé à deux séquences d’instructions opérationnelles : 

• D’abord une formation multi-domaine à destination des forces armées gabonaises centrée sur le déminage, la détection des engins explosifs improvisés (EEI), et les techniques de secourisme au combat.
• Ensuite, une formation au combat interarmes en zone urbaine. 

Les armées françaises s’engagent aux côtés des forces armées gabonaises dans une coopération militaire qui s’appuie sur une vision partagée des enjeux sécuritaires.

• JDA25 / Détachement de liaison interarmées de Côte d’Ivoire (DLIA-I) : activités de coopération opérationnelle

Après avoir contribué à la sécurité et à la stabilité régionale au sein de l’opération Corymbe, le porte-hélicoptères amphibie (PHA) de la mission Jeanne d’Arc 25 a fait escale à Abidjan, en République de Côte d’Ivoire. Il a participé à un exercice amphibie et aéroporté aux côtés des forces armées ivoiriennes. 

Véritable prolongement à terre de l’action en mer, cet exercice a vu l’engagement du groupement tactique embarqué (GTE) du PHA aux côtés des troupes parachutistes des Forces armées de la République Côte d’Ivoire (FACI) du 1^er bataillon de commando parachutistes (1^er BPC).

L’exercice consistait en des opérations aéroportées, appuyées par les hélicoptères du sous groupement aéromobile embarqués à bord du PHA. Les troupes ivoiriennes et françaises se sont ainsi entrainées au saut en ouverture automatique, au posé d’assaut ainsi qu’aux techniques de livraison par air.

L’articulation fine entre le détachement de liaison à Abidjan et le PHA en mer rend le dispositif apte à répondre aux besoins de coopération et d’entrainement exprimés par la Côte d’Ivoire.

• BUBO 25 : Escale du dispositif aérien au Cap-Vert

Au Cap-Vert, trois Rafales et un A400M du détachement BUBO ayant participé à la sécurisation du lancement d’Ariane 6 en Guyane Française ont fait escale lors de leur retour. L’accueil par le Cap-Vert illustre la diversité des partenariats des armées françaises, permettant de bénéficier de différents points d’appui dans la région.

• Forces armées dans la Zone Sud de l’Océan Indien (FAZSOI) : activités opérationnelles

A la Réunion, plus de 500 militaires des FAZSOI poursuivent leur engagement en soutien de la population suite au passage du cyclone GARANCE. Les actions en appui des autres services de l’Etat et sur demande de concours de la préfecture, consistaient cette semaine dans la réouverture d’axes obstrués ainsi que dans des livraisons d’eau potables aux communes les plus isolées.

À Mayotte, la mobilisation des armées pour la reconstruction se poursuit activement. 

L’action du bataillon de reconstruction soutient l’initiative des autorités publiques et s’effectue sous l'autorité du ministère des Outre-Mer. Les premiers chantiers, lancés à la demande de la préfecture, se poursuivent avec l'engagement des militaires dans des campagnes de déblaiement en vue du rétablissement et de la sécurisation des infrastructures municipales de Mayotte. Cette semaine, des actions ont aussi eu lieu sur la commune de Bandraboua et M'tsangadoua pour remettre en état les stades municipaux et permettre la reprise des activités sportives.

L’expertise et l’expérience des sapeurs pour ce type de chantiers en environnement complexe viennent appuyer les autres services de l’Etat dans cette mission de reconstruction.

• Mission CLEMENCEAU 25 : activités opérationnelles

A la suite de son escale à Singapour, le groupe aéronaval (GAN) a appareillé cette semaine et fait désormais route vers l’océan Indien et le détroit de Malacca pour y conduire l’exercice bilatéral franco-indien VARUNA.

Nation résidente de l'Indopacifique, la France, est présente aux côtés de ses partenaires régionaux pour œuvrer pour un espace indopacifique ouvert et stable.

• Forces armées de Polynésie Française (FAPF) : mission de souveraineté

On passe à la Polynésie française où, le patrouilleur outre-mer (POM) Teriieroo a Teriierooiterai mène une mission dédiée à la lutte contre la pêche illégale dans la zone économique exclusive (ZEE) française. Ce déploiement témoigne de l’engagement des armées à préserver les ressources halieutiques, à lutter contre les trafics en tout genre et à protéger la biodiversité ainsi que l’environnement marin.

• Forces armées en Nouvelle-Calédonie (FANC) : opération de police des pêches

Toujours dans le Pacifique au large du Vanuatu, dans le cadre de l’opération de police des pêches RAI BALANG conduite par la Forum Fisheries Agency, le bâtiment de soutien et d’assistance outre-mer (BSAOM) D’Entrecasteaux a rallié l’archipel du Vanuatu pour y conduire une mission de police de pêche dans le cadre des accords signés avec le partenaire. 

Durant cette mission, un contrôleur des pêches vanuatais a pu embarquer à bord pour participer à la mission. 

Les armées françaises et le Vanuatu s’engagent pour préserver les ressources halieutiques.

• Forces armées en Guyane (FAG) : lutte contre les trafics illicites

Le lancement réussi d'Ariane 6 la semaine dernière, transportant le satellite militaire CSO-3, marque une étape importante pour la souveraineté européenne dans le domaine spatial. Il vient aussi renforcer les capacités d’observation et l’autonomie stratégique de la France.

Ce succès s'appuie notamment sur la contribution des armées françaises à la sécurisation du centre spatial guyanais (CSG), assurée par l'opération interarmées TITAN. Cette année, le dispositif TITAN a été renforcé par une présence aérienne accrue grâce à la mission BUBO de l'Armée de l'Air et de l'Espace, démontrant l'engagement de la France pour la protection de ses intérêts stratégiques et la garantie d'un accès sécurisé à l'espace pour l’Europe.