L’IA, nouvel outil d’optimisation de la fonction achat ?

Direction : SGA / Publié le : 27 mai 2024

Le ministère des Armées a mené un travail collaboratif avec des représentants de grands groupes autour de cas d’usage permettant d’intégrer l’intelligence artificielle dans les achats. Un retour d’expérience vient d’être rendu public.

Le séminaire s'est tenu le 30 avril, à l'Innovation Defense Lab (Paris 15) © Djamal ISSOUF/ ECPAD/Déf

Le séminaire s'est tenu le 30 avril, à l'Innovation Defense Lab (Paris 15)

S'inspirer des bonnes pratiques des grands groupes privés afin d'utiliser au mieux l'intelligence artificielle (IA) dans la fonction achat. Telle est l'ambition du ministère des Armées avec ce projet qui vise à identifier, tester et développer des applications concrètes et opérationnelles de l'IA aux achats. Pour la mission des achats de défense, qui est rattachée à la Direction des affaires financières (DAF), ce projet « se positionne clairement dans l'objectif de simplific​ation, de fluidification et d'optimisation des processus d'achat au sein du ministère des Armées ».

​Services acheteurs, AID, DTPM

En collaboration avec le cabinet Buy'O, spécialiste de la fonction achat, et de la start-up Digitalent, experte en intelligence artificielle (IA), les acteurs concernés du ministère des Armées ont participé avec plusieurs entreprises majeures du secteur privé (L'Oréal, LVMH, Enedis, Pernod Ricard, Veolia…) à ces travaux exploratoires et de réflexion.

​Initié en octobre, ce projet est parvenu à un point d'étape permettant un premier retour d'expérience, que la Mission des achats de défense a souhaité rendre public lors d'un séminaire qui s'est tenu le 30 avril, à l'Innovation Defense Lab (Paris 15). Les résultats initiaux des travaux ont été restitués devant de nombreux représentants du ministère, que ce soit les services acheteurs (armement et hors armement) mais également l'Agence de l'innovation de Défense (AID) ou encore le Labo Big Data & IA de la délégation à la transformation et à la performance ministérielles (DTPM). 

Les enseig​nements de cette étude, réalisée autour de dix cas d'usage, sont nombreux : enrichissement des données achat et fournisseurs, analyse des risques, feuille de route carbone ou encore automatisation de processus d'achats répétitifs. Ce séminaire a également été une opportunité d'échanger entre les acteurs du ministère sur le sujet. ​

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​Les 5 bonnes pratiques à retenir

Ce séminaire a permis d'identifier des éléments clé pour intégrer l'IA à la fonction achat.

  • ​Opportunité

L'IA représente une opportunité qui permet d'apporter une réponse concrète aux enjeux achats de plus en plus nombreux et complexes.

  • Multiplicité

Les IA sont multiples et réduire l'IA à une solution, une technologie ou un éditeur serait une erreur qui empêcherait d'exploiter toutes ses possibilités.

  • Complémentarité

Deux ingrédients sont essentiels pour utiliser l'IA : l'intelligence humaine (pour formuler la bonne problématique) et les données (internes et/ou externes).

  •  ​Accessibilité

Les plateformes d'IA No-Code (qui peuvent être créées par des non-spécialistes) permettent de mettre en œuvre des solutions d'IA maîtrisées, adaptées et transparentes.

  •  ​Mesuré

Trois contraintes majeures doivent être appréhendées : la sécurité et la propriété des données, la consommation énergétique et la disponibilité matérielle (ressources de calcul).

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