Préserver les milieux aquatiques : la sensibilisation se poursuit avec l’opération Fréquence Grenouille 2023
Le ministère des Armées, dans le cadre de la préservation des milieux aquatiques sur ses sites, s’engage une nouvelle fois cette année, dans l’opération nationale Fréquence Grenouille. Lancée depuis 1995, cette opération a pour objectif de sensibiliser un large public à la préservation des zones humides, ces écosystèmes très riches qui assurent de nombreuses fonctions indispensables aux équilibres biologiques bénéficiant à l’Homme.
Une opération nécessaire inscrite dans le temps
Initiée par le réseau des Conservatoires d’espaces naturels (CEN), cette opération, qui a lieu chaque printemps du 1er mars au 31 mai sur tout le territoire français, s’inscrit dans un contexte de forte diminution des zones humides, estimée à la moitié entre 1960 et 1990. Et ce phénomène se poursuit au rythme d’environ 10 000 hectares par an, entrainant avec lui la disparition d’un cortège important d’une faune et d’une flore spécifiques.
L’opération Fréquence Grenouille vise ainsi à maintenir ces zones qui jouent un rôle crucial dans la régulation, la préservation de la qualité de l’eau et dans la prévention des crues. Chaque édition propose près de 500 animations à un public très varié, incluant des sorties terrains diurnes, nocturnes, des aménagements de crapauducs, des conférences, des diaporamas, des expositions, des ateliers pédagogiques, etc.
Le ministère des Armées, un acteur incontournable de la préservation des zones humides
Le maintien des zones humides constitue un des défis majeurs auquel est confronté le ministère des Armées, en tant que responsable de la gestion de 275 000 hectares de foncier de l’État dont 80% bénéficient d’au moins une protection ou une reconnaissance en faveur de la biodiversité. Dans ce cadre, il mène plusieurs actions de sensibilisation sur ses sites, au travers de partenariats écologiques et d’actions de grande ampleur avec le Conservatoire d’espaces naturels et d’associations environnementalistes.
A titre d’illustration, la mise en place de projets LIFEs (Life NaturArmy et Life La Valbonne) et de la stratégie ministérielle de protection de la biodiversité ont permis à certains sites militaires d’accompagner l’étude de leurs espaces naturels protégés et des espèces associées telles que les amphibiens.
Zoom sur le parcours du capitaine Éric, de l’école de cavalerie de Saumur
Fort de son parcours militaire et de son implication personnelle, le capitaine Éric témoigne de sa participation à plusieurs prospections dans les zones humides des camps militaires de Terrefort et Fontevraud, avec le Conservatoire des espaces naturels (CEN) et les acteurs locaux de la protection de l’environnement. Ces actions ont notamment abouti à la réalisation d’inventaires d’espèces.
- Bonjour capitaine, quelles sont vos missions au sein de l’école militaire de Saumur ?
Je suis chef de cours « Renseignement » de l’école de cavalerie de Saumur depuis l’été 2021.
- Avez-vous suivi une formation en lien avec la biodiversité ?
J’ai obtenu un BTS « Gestion et protection de la Nature » en juillet 2022, en suivant les cours à distance de l’école supérieure d’agriculture d’Angers.
- Comment vous êtes-vous intéressé aux zones humides et à la faune associée ?
Étant jeune naturaliste, je m’intéresse à tous les milieux, aux habitats et aux espèces qui y vivent. J’ai déjà participé avec le Conservatoire d’espaces naturels à des prospections dans les zones humides des camps militaires de Terrefort et de Fontevraud, avec un naturaliste indépendant et des membres de la Ligue de protection des oiseaux (LPO), et j’ai beaucoup apprécié.
- Quelles actions ont été entreprises en faveur des milieux humides et amphibiens sur ces sites ?
Des inventaires ont été partiellement réalisés par le CEN, la LPO, des entomologistes du Groupe d’étude des invertébrés armoricains (GRETIA) et des naturalistes indépendants. Néanmoins, les connaissances sur les espèces présentes sont parcellaires et doivent être actualisées.
- Vous avez suivi une formation spécifique sur les amphibiens ?
Oui, bénévole au sein de la LPO, j’ai reçu un mail proposant une formation par la LPO Anjou, pour laquelle je me suis porté volontaire.
- Quelles actions avez-vous mis en place à la suite à cette formation ?
Depuis le mois de février 2023, j’ai mis en place le protocole POP Amphibien communauté sur les camps de Terrefort, du Breil et de Fontevraud sur une durée minimale de deux ans.
- En quoi consiste ce protocole ?
C’est un protocole de suivi de population d’amphibiens sur un territoire spécifique mobilisant de nombreux contributeurs. Sur mon site, je dresse l’inventaire des espèces dans au moins 3 mares proches et selon 3 passages par an (en fin d’hiver et printemps), tous les 2 ans. Les résultats obtenus sont très utiles car ils permettent au final d’établir l’état de de conservation des espèces d’un territoire.
- Comment ces actions sont-elles perçues par les agents du site et par votre hiérarchie ?
Les responsables du site sont soit un personnel civil, soit un capitaine. Ils sont particulièrement favorables à ce type d’actions. Ma hiérarchie soutient également ces démarches et facilite mon implication dans la mise en œuvre des protocoles naturalistes.
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