Sobriété énergétique : le plan du ministère des Armées pour consommer moins
Le ministère des Armées a présenté ce jeudi 13 octobre sa déclinaison du Plan de sobriété énergétique gouvernemental. Son objectif : atteindre 10 % d’économies d’énergie en deux ans.
Présenté le 6 octobre 2022 par la Première ministre, Elisabeth Borne, et la ministre de la Transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, le Plan de sobriété énergétique gouvernemental est le résultat d’un travail de l’ensemble des ministères. Il a pour vocation de poursuivre la transition énergétique et de sortir de la dépendance aux énergies carbonées dans un contexte international marqué par la guerre en Ukraine et l’arrêt quasi-total des livraisons de gaz russe.
Le ministère des Armées en a présenté sa déclinaison ce jeudi 13 octobre par l’intermédiaire de Sylviane Bourguet, directrice des territoires, de l’immobilier et de l’environnement du Secrétariat général pour l’administration. L’objectif : diminuer de 10% l’énergie consommée d’ici à 2024 sur l’ensemble des emprises du ministère, en métropole et dans les Outre-mer.
Cette déclinaison prévoit notamment 24 nouvelles mesures à effet immédiat et 15 autres à effet 2023/2024. Ces mesures sont centrées autour de quatre piliers : une meilleure gestion des bâtiments de l’Etat (petits travaux d’optimisation énergétique, remplacement systématique des ampoules classiques par des LED…), un accompagnement des transitions dans la mobilité (développement d’une offre alternative pour la mobilité intra-base ou pour le dernier kilomètre, report obligatoire de l’avion vers le train pour les trajets de moins de quatre heures…), une réduction de la consommation numérique (mise en place d’un dispositif d’amélioration de l’efficacité énergétique des data-centers…) et une action sur la commande publique (étendue du critère d’évaluation de la performance énergétique à l’ensemble des marchés d’acquisition du matériel informatique…).
Une régulation entamée depuis plusieurs années
Le ministère des Armées n’a cependant pas attendu 2022 pour réguler ses dépenses et entamer sa transition énergétique. Dès 2010, des efforts avaient par exemple déjà été engagés afin de réduire de 22% sa consommation d’énergie - hors carburants opérationnels - et diviser par deux sa consommation de fioul. En 2020, une stratégie énergétique de défense, baptisée « Consommer sûr, consommer mieux, consommer moins », a également été mise en place pour le périmètre de la « vie courante » (hébergements, actions des agents et mobilité non-opérationnelle). Cela s’est notamment traduit par la réalisation de travaux d’optimisation énergétique, le remplacement progressif d’environ
1 600 chaufferies au charbon et au fioul d’ici à 2031 ou encore l’achat de véhicules électriques pour des usages non-opérationnels.
Pour des raisons d’efficacité, cette baisse de consommation s’applique essentiellement aux secteurs non-opérationnels. Pour autant, en opération, des actions d’accélération de la stratégie énergétique de défense sont menées dans le périmètre des énergies opérationnelles dès lors qu’elles sont compatibles avec les activités des armées. Par exemple, la décarbonisation est déjà lancée avec l’incorporation de carburants bio-sourcés à hauteur de 1% depuis 2022, avec un objectif de 50% en 2050. L’hybridation des véhicules blindés de l’armée de Terre est également expérimentée avec le développement de nouveaux standards du Griffon d’ici à 2025.
Source : DICOD.
la sobriété énergétique
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