Amiad : bilan 6 mois après son lancement

Direction : Ministère des Armées / Publié le : 05 décembre 2024

Ce jeudi 5 décembre, à l’occasion du point presse du ministère des Armées et des Anciens combattants, Bertrand Rondepierre, directeur de l’agence ministérielle pour l’IA de défense (Amiad), a présenté un bilan des 6 premiers mois de cette nouvelle agence dédiée à l’intelligence artificielle de défense.

Bertrand Rondepierre, directeur de l’Amiad © MDL Victor François / DICoD/Ministère des Armées

Lancée au mois de mai 2024, l’Amiad a pour mission de permettre à la France de maîtriser souverainement l’intelligence artificielle de défense pour ne pas dépendre des autres puissances. Doté d’un budget de 300 millions d’euros, cette nouvelle entité se divise en deux localisations. D’une part, à Palaiseau (Essonne) pour son pôle recherche. D’autre part, à Bruz, à proximité de Rennes, pour son pôle technique.

Six mois après la création de l’agence, son directeur, Bertrand Rondepierre, a dressé un premier bilan à l’occasion du point presse du ministère des Armées et des Anciens combattants. 

Des modèles de langage adaptés

Parmi les nombreux chantiers liés à l’établissement de l’IA de défense, le premier concerne l’utilisation de modèles de langage adaptés au cadre opérationnel des armées. Les modèles de langage sont des systèmes informatiques créés pour traduire le langage naturel à la machine et permettre à celle-ci de comprendre, analyser, répondre à des demandes, et in fine, d’apprendre. En raison de l’utilisation par les armées françaises de données sensibles et stratégiques, l’AMIAD est en train de mettre au point ses propres modèles afin de servir les besoins capacitaires de nos forces.

En parallèle, l’agence a contractualisé l’achat du plus puissant supercalculateur classifié d’Europe dédié à l’IA de défense en partenariat avec les entreprises HP et Orange.

S’adapter aux nouvelles menaces

En mars dernier, Bertrand Rondepierre avait estimé que l’IA était « un outil pour gagner la guerre ».  Pour y parvenir, l’agence se base notamment sur les retours d’expérience du champ de bataille ukrainien. Un champ de bataille que les drones ont grandement investi, aussi bien pour le renseignement que les actions létales. Pour contrer ces systèmes d’armes, l’Amiad travaille, entre autres, sur de nouveaux systèmes de brouillage, capables grâce à des algorithmes de détection, de neutraliser un drone parmi d’autres grâce à des impulsions électromagnétiques très ciblées.

Au-delà de ces nouveaux systèmes de brouillage, l’AMIAD travaille actuellement sur un nombre important de projets, dont une vingtaine seront livrés en 2025.

Investir dans les talents 

Comme le dit Bertrand Rondepierre : « l’investissement principal en matière d’IA, ce sont les personnes ». Aussi, afin de poursuivre sa montée en puissance, l’Amiad espère continuer à recruter. Aujourd’hui, 100 collaborateurs (ingénieurs, développeurs, etc.) ont déjà rejoint l’agence. L’objectif d’ici 2026 : en recruter 200 supplémentaires.


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