Sur la pelouse de Reuilly, où d’habitude les manèges de la foire du Trône font virevolter les visiteurs, se dresse le plus grand camp militaire jamais installé depuis la Seconde Guerre mondiale. La raison ? L’ouverture des Jeux olympiques et paralympiques (JOP) dans quelques semaines et le besoin d’avoir un point d’appui à moins de 30 minutes de tous les sites olympiques. « C’est une véritable ville au cœur de Paris, s’exclame le général Christophe Abad, le gouverneur militaire de Paris. Une prouesse à la fois technique et logistique car ce camp a été monté en 65 jours, et pas un jour de plus. »

 « Trois défis ont été relevés pour construire ce camp. Le premier est la taille : le camp Alain Mimoun c'est deux fois la taille du plus grand camp d'opération extérieure de l'armée française monté à Gao au Mali », explique le commissaire général Philippe Pourqué, directeur de l’Economat des armées, l’organisme qui a supervisé la construction. 4 500 soldats pourront donc être logés sur ce camp. « C’est une métrique hors norme !  Le deuxième enjeu concernait les délais : 31 000 mètres carrés ont été aménagés en un temps record de 2 mois, poursuit le commissaire général. Pour vous donner une idée, cela représente le salon du Bourget. Sauf que ce salon, nous le montons en 6 mois. Le troisième défi, enfin, était de répondre à un niveau d’exigence supérieur à celui d’un camp en opération. » Chaque militaire dispose en effet d’un lit picot, d’une armoire et d’une chaise et peut accéder à des lieux de convivialité avec des télévisions et consoles, à des zones réservées au sport et un service de restauration de 2 500 places.

Dès la semaine prochaine, le nombre de soldats sur le camp va s’accroitre progressivement pour être au complet une semaine avant le début des Jeux. Pour le gouverneur militaire de Paris : « Nous sommes au rendez-vous sécuritaire de cet événement planétaire. »