Vous êtes pilote et chef de patrouille sur NH90 Caïman au sein de l’ALAT. Quelles sont vos missions au quotidien ?

Mon métier consiste à mener des hommes au combat avec nos hélicoptères. En tant que chef de patrouille, j’ai le droit de commander trois équipages avec leurs machines. Ces dernières années, j’œuvrais au Sahel en grande partie pour l'évacuation des blessés au combat – c’est une mission que nous appelons « MEDEVAC » (ou « EVASAN »). J’ai aussi effectué des missions logistiques en tout genre : transport de troupes ou de matériels pour ravitailler les différents convois blindés qui étaient sur le terrain. Enfin, la dernière partie sur laquelle nous travaillons beaucoup, ce sont les assauts verticaux et les assauts en partenariat avec les troupes commandos montagne ou commandos parachutistes pour récupérer les têtes de chaînes terroristes.

Aujourd’hui qu’est-ce qui vous plaît le plus dans votre métier ?

Ce qui me plaît le plus dans ce métier, en tant qu’équipage NH90 Caïman justement, c’est le travail à plusieurs. C’est la possibilité de mettre en œuvre une machine performante en symbiose avec quatre membres d’équipage et d’accomplir des missions dans un contexte souvent hors du commun. On se retrouve quand même dans des conditions complexes qui demandent forcément beaucoup de travail mais, une fois la mission réalisée, tout le monde est fier de ce qu’il a fait. C’est ça qui rend le travail très gratifiant.

Pour ceux qui aimeraient suivre vos pas, pouvez-vous nous raconter votre parcours ?

Pour ma part, je suis officier issu du recrutement direct. Après un bac scientifique, j’ai fait deux années de classe préparatoire scientifique. Puis, j’ai réussi le concours d’entrée à Saint Cyr où j’ai effectué ma scolarité pendant trois ans. À l’issue de ces trois années, j’ai pu choisir de servir dans l’arme de l’ALAT, qui m’a ensuite conduit sur trois nouvelles années de formation pour devenir pilote et chef de patrouille sur NH90.

Pourquoi avoir choisi l’ALAT ?

C’est une vocation de vouloir servir notre pays. Pourquoi l’ALAT en particulier ? Parce qu’on a accès à des matériels sophistiqués avec des technologies et le côté un peu impressionnant du travail.

Quel est votre plus beau souvenir au sein de l’armée ?

C’est difficile de choisir le plus beau souvenir, mais je pense que, le plus marquant, c’est l’arrivée sur le théâtre sahélien lors de ma première mission opérationnelle. C’est un peu l’aboutissement de toutes ces années de formation.