Le ministre des Armées souhaite doubler le nombre de réservistes

Direction : Ministère des Armées / Publié le : 05 septembre 2022

Le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, s’est exprimé dans les colonnes du Figaro.  Place des réservistes dans la société, Service national universel ou encore nouvelle Loi de programmation militaire… Retour sur les principales annonces.

Sébastien Lecornu dans le Figaro : "Il nous faut augmenter le nombre de réservistes" © Ministère des Armées

Le ministre mène actuellement une « réflexion profonde d’organisation » pour adapter nos forces aux enjeux actuels. Si la défense de la nation reste une priorité, elle va de pair avec la résilience du pays face à des menaces multiples.

Doubler les effectifs de la réserve

Le ministère des Armées, qui compte actuellement 40 000 réservistes opérationnels, vise un doublement des effectifs dans un futur proche. Une mesure nécessaire pour faire face aux crises ou aux menaces de tous types, et épauler les militaires à temps plein appelés à d’autres tâches. Le Service de santé des armées (SSA) sera tout particulièrement concerné par cette montée en puissance. Les forces médicales civiles se verront notamment proposées une nouvelle génération de contrat d’engagement dans la réserve. Une réserve qui, de manière générale, doit évoluer pour s’ouvrir au plus grand nombre. « Certains concitoyens sont refusés pour leur poids ou leur âge, or ils peuvent être détenteurs d’une compétence cyber, par exemple, essentielle ! ». Une réflexion sur les critères d’admissibilité physique ou de santé va ainsi être menée. La disponibilité des réservistes est un chantier tout aussi central. Des discussions seront menées avec le patronat et les syndicats, pour une meilleure conciliation entre les périodes de réserve et la vie professionnelle. L’une des pistes envisagées pourrait être une mise à disposition des réservistes en fonction du contexte de crise.

Nouvelle formule pour le SNU

La mobilisation accrue des armées implique une refonte du Service national universel (SNU), amené à se focaliser davantage sur une « éducation civique à la chose militaire ». Un SNU qui pourrait tout à fait servir, sur le base du volontariat, au recrutement dans les armées. La secrétaire d’Etat Sarah El Haïry s’exprimera très prochainement sur le sujet, en lien avec le ministre Pap Ndiaye. Les armées pourraient également jouer un rôle dans l’encadrement des mineurs délinquants. Des expérimentations sont déjà en cours, en coordination avec Éric Dupond-Moretti, le garde des Sceaux. Les premiers résultats seront connus cet automne.

Mettre à jour la LPM

Cheval de bataille pour les prochaines années, la nouvelle Loi de programmation militaire (LPM), présentée en 2023 avec deux ans d’avance, devra maintenir une exigence d’innovation et poser la question de la massification du matériel. Les moyens dédiés à l’Outre-mer, et notamment à la zone indo-pacifique, sont au cœur des discussions avec le chef d’état-major des armées. Le ministre proposera en ce sens un calendrier de coproduction aux parlementaires. Les délais de production du matériel militaire vont de pair avec la montée en puissance de notre défense. Le ministre tiendra ainsi une grande réunion au siège du ministère, cette semaine à Balard, en compagnie des représentants de la Base industrielle et technologique de défense (BITD). En ligne de mire : éviter toute indisponibilité de l’équipement et améliorer ainsi l’« économie de guerre ».

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