Dans un contexte de guerre hybride (voir JDef sur le sujet « Cyber un combat virtuel bien réel »), les menaces sont désormais multiples et le domaine du cyber occupe une place de plus en plus importante dans la politique des ministères des Armées et de l’Intérieur.

Voulu par le président de la République, Emmanuel Macron, le Campus Cyber est un lieu unique réunissant tous les acteurs de l’écosystème de la cybersécurité en France du privé comme du public, de la recherche à l’innovation. Triées sur le volet, entreprises, startups, universités et ministères ont commencé à investir ce lieu 26 000 mètres carrés à la Défense en ce début d’année.

Cette proximité d’acteurs publics et d’entreprises privées au cœur du campus est un atout essentiel qui permet d’accentuer la complémentarité dans la recherche d’outils de cybersécurité. Création, coopération et échanges d’informations permettront aux différents acteurs d’innover en matière de cyber et d’être préparés notamment en cas d’attaques. En plus d’être un atout majeur, la présence de nombreuses startups françaises au sein du campus est une véritable ressource. « Ce que nous visitons aujourd’hui c’est une organisation française de ce métier, de ces réflexions, de ces savoirs, de ces start-ups », a souligné le ministre des Armées.

Un concept sur 4 piliers :

• opérations : partage des données, création d’un observatoire de la cybermenace et d’une base commune de « Threat Intelligence » ;
• innovation : programmes communs qui rassembleront les industriels, start-up et centres de recherche ;
• formation : centre de formation initiale et continue des différents publics (agents de l’État, salarié(e)s, étudiante(s), personnels en reconversion... ; 
• mobilisation : organisation de manifestions (conférences, webinaires, podcasts, tables rondes, pitchs, job dating,) communes aux différents acteurs.

L’enjeu sur le recrutement pour le ministère des Armées est également très fort comme l’a rappelé le ministre lors de sa venue.

Au cours de sa visite dans les locaux, Sébastien Lecornu a pu rencontrer et échanger avec les différents acteurs publics tels que le Commandement de la cyberdéfense, la Direction du renseignement et de la sécurité de la défense, la Direction générale de l’armement ou encore la Direction générale de la sécurité extérieure, mais également avec de jeunes pousses comme Sekoia et Harfanglab spécialisées dans les capacités de protection face aux attaques cyber.

Véritable vivier d’innovation en matière de cyber, le Campus Cyber s’inscrit véritablement dans la montée en puissance de la politique du ministère des Armées en mêlant acteurs publics, privés, recherches et financement de projets.