Exercice d'extraction d'un navigateur sur la Base Aérienne projetée au Levant

Direction : Air / Publié le : 29 août 2023

Le détachement sécurité incendie et sauvetage de la base aérienne projetée au Levant a conduit un exercice d’extraction d’un personnel naviguant en coordination avec l’antenne médicale. Immersion.

Extraction d'un personnel navigant par des pompiers de l'air

Maximiser la coordination avec les équipes médicales

Il est 9h lorsque l’exercice est déclenché sur base aérienne projetée (BAP) au Levant.  Alertés par le déclenchement du « klaxon crash », le signal d’alerte, sept pompiers de l’Air ainsi que trois personnels de santé, formés pour ce type d’intervention, sont mobilisés. Le scénario imaginé se concentre sur un « posé dur » d’un Rafale en difficulté à son retour de mission, nécessitant l’intervention des acteurs sollicités pour la conduite de l'opération de sauvetage.

La première séquence consiste à sécuriser l’aéronef et ses abords, notamment couper le moteur et désactiver le siège éjectable, en effectuant des manœuvres de sécurité et des mesures d’urgence. Cette étape cruciale est réalisée par le chef des secours, un pompier de l’Air arrivé en premier sur les lieux. Celui-ci procède ensuite à l’ouverture de la verrière du Rafale et pratique une première évaluation ainsi que les gestes de premiers secours si besoin. Spécialistes du domaine aéronautique, les pompiers de l’Air sont les seuls à pouvoir réaliser cette opération de sauvetage.

Lorsque le Commandement des opérations de secours (COS) estime que l’environnement global est sécurisé, l’équipe médicale peut alors se rendre sur les lieux et intervenir. A l’issue, le médecin dresse un bilan médical de la victime et apporte les premières directives d’évacuation.

Des pompiers de l'air stabilisant la victime dans le cadre de l'exercice

Renforcer l’efficacité opérationnelle en cas d’accident réel

Dans un second temps, la phase de conditionnement de la victime est mise en œuvre. Le choc de l'atterrissage peut avoir causé un traumatisme de la colonne vertébrale. Les pompiers viennent alors immobiliser le navigateur en venant poser une attelle cervico-thoracique et une jaquette de contention. Les différentes manipulations doivent limiter les risques de lésions de la moelle épinière car il est primordial de conserver l’intégrité physique du personnel naviguant et ainsi garantir son aptitude à la reprise des vols.

Une fois la victime conditionnée, les sauveteurs procèdent alors à son extraction du cockpit sur ordre du COS. Cette manœuvre se fait à la force des bras des pompiers puis à l’aide d’un « toboggan » dédié à ce type d’évacuation. La victime est alors transférée vers le brancard afin d’être évacuée par l’équipe soignante, composée d'un médecin, d’une infirmière et d’une auxiliaire sanitaire.

En moins d’une heure, les équipes de secours ont sécurisé la zone et pris en charge la victime.

L’objectif de cet entraînement en situation réelle est de coordonner le travail conjoint entre le service médical et les pompiers, afin d’être le plus aguerri et réactif possible. Cet entraînement intervient à chacune des relèves du groupe du détachement sécurité incendie et sauvetage de la BAP au Levant. Il participe au maintien en condition opérationnelle des militaires.

Lancée le 19 septembre 2014, l’opération CHAMMAL représente le volet français de l’opération internationale Inherent Resolve (OIR) rassemblant 80 pays et 5 organisations internationales. CHAMMAL apporte un soutien militaire aux forces irakiennes engagées dans la lutte contre Daech aujourd’hui contraint à l’insurrection. Les activités d’accompagnement et de conseil de la Coalition internationale visent à permettre aux autorités politiques et militaires irakiennes d’assurer seules la sécurité de leur pays. Le dispositif de l’opération compte 600 soldats répartis entre les états-majors d’OIR, les déploiements aériens permanents et les déploiements maritimes qui les complètent régulièrement.

Des pompiers de l'air en attente des informations

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