Une cérémonie conforme aux souhaits du général de Gaulle

La cérémonie est présidée par le Président de la République en présence de la Première ministre, accompagnée de membres du gouvernement. Elle regroupera les familles des Compagnons de la Libération, les représentants des cinq communes « Compagnon de la Libération » et des dix-sept unités combattantes titulaires de la Croix de la Libération. Avant la cérémonie officielle, le chef de l’État se recueillera dans la chapelle des fusillés avant de procéder à un dépôt de gerbe dans la clairière des fusillés.

La commémoration débutera par la lecture de l’Appel du 18 juin, puis le ravivage de la Flamme avant de procéder au recueillement du Président de la République dans la crypte et à la signature du livre d’or.

La cérémonie du Mont-Valérien sera suivie de la cérémonie du dépôt de gerbe de ravivage de la Flamme présidée par la secrétaire d’État chargée des Anciens combattants et de la Mémoire, Patricia Miralles à l’Arc de Triomphe à partir de 18h30.

Un peu d'Histoire...

Au début du mois de juin 1940, la situation militaire en France est critique et des millions de civils fuient l'avancée des troupes allemandes, qui défilent à Paris le 14. Le général de Gaulle, sous-secrétaire d'Etat à la Défense nationale et à la Guerre, est envoyé le 16 en mission à Londres pour demander au Premier ministre britannique des renforts maritimes et aériens. Alors que Winston Churchill accepte le principe d'une union franco-britannique, de Gaulle apprend, à son retour à Bordeaux, la démission du président du Conseil Paul Reynaud, remplacé par le maréchal Pétain qui s'apprête à négocier les conditions d'un armistice avec l'Allemagne. Refusant la défaite, de Gaulle retourne à Londres dès le 17 juin pour y poursuivre le combat.

Le 18 juin au soir, il intervient sur les ondes de la radio britannique, la BBC, et lance un appel à poursuivre le combat, aujourd'hui considéré comme l'acte fondateur de la France Libre : « Quoi qu'il arrive, la flamme de la résistance ne doit pas s'éteindre et ne s'éteindra pas ».

Le général de Gaulle réitère son appel à plusieurs reprises en juin 1940 et constitue, avec le soutien des Britanniques, une organisation de résistance extérieure : la France libre. Dès l'été 1940, quelques milliers de volontaires rejoignent ainsi les rangs des Forces françaises libres, qui poursuivent le combat contre l'Allemagne aux côtés des Alliés.

L'événement, célébré chaque année depuis 1941, est devenu un symbole du refus de la défaite et des conséquences dramatiques de l'armistice.

Le décret du 10 mars 2006 institue le 18 juin « Journée nationale commémorative de l'appel historique du général de Gaulle à refuser la défaite et à poursuivre le combat contre l'ennemi ». Cette journée donne lieu à des cérémonies commémoratives sur l'ensemble du territoire, en particulier au Mémorial du Mont-Valérien, haut lieu de la mémoire nationale du ministère des Armées.

Comprendre le 18 juin 1940

Pour aller plus loin, retrouvez un ensemble de ressources historiques et un dossier consacré à l'Appel du 18 juin sur le site https://cheminsdememoire.gouv.fr :

• Une page dédiée à l'Appel du 18 juin du général de Gaulle

• Le numéro spécial de la revue Les chemins de la mémoire : 1940 | Répondre à l'Appel

Vous pouvez également en savoir plus sur le site de l'Historial Charles de Gaulle ou en consultant les ressources du musée de l'Armée consacrées au général de Gaulle.

Enfin, vous pouvez accéder aux témoignages et documents mis à disposition par la fondation Charles de Gaulle.