8 mai 1945 : les grandes figures militaires françaises de la victoire des alliés
Ce 8 mai 2025 sont célébrés les 80 ans de la Libération. Parmi les militaires français, plusieurs ont activement contribué à la victoire des Alliés. Lumière sur ces héros de la Seconde Guerre mondiale qui avaient la France chevillée au cœur.
Un 8 mai au goût de victoire encore plus prononcé. C’est sous un soleil voilé mais bien présent que sont célébrés, ce jeudi, les 80 ans de la Libération. La Seconde Guerre mondiale, ce conflit à la fois si proche en mémoire et de plus en plus lointain en incarnation, à mesure que les derniers témoins s’éteignent. Parmi ceux qui ont lutté pour la victoire des Alliés, se trouvent de nombreux militaires français. Si le nom du général de Gaulle est le premier qui vient à l’esprit, d’autres hommes courageux ont contribué au rétablissement de la paix en Europe. Portraits.
Commémoration de la Victoire du 8 mai 1945 : les 80 ans
Voir le programmeLe général Leclerc (1902-1947)
Le général Philippe de Hauteclocque est une figure mythique de la Seconde Guerre mondiale. Capturé par les Allemands en mai 1940, il s’échappe à vélo pour poursuivre la lutte contre l’Allemagne nazie ; c’est à cette occasion qu’il choisit son nom de clandestinité : « Leclerc ». Il est ensuite nommé Compagnon de la Libération par le général de Gaulle, le 6 mars 1941. Le 12 août 1944, à la tête de la 2e division blindée, il libère la ville d’Alençon, puis participe à la libération de Paris fin août et enfin à celle de Strasbourg, en novembre 1944. Fait remarquable : c’est lui qui signe pour la France, le 2 septembre 1945, l’acte de la capitulation du Japon. Il est élevé à la dignité de maréchal de France à titre posthume.
Le général de Lattre de Tassigny (1889-1952)
Tout aussi ancré dans la mémoire collective est le général Jean de Lattre de Tassigny. Ce dernier a commandé l’armée « B », devenue ensuite la 1ère Armée le 25 septembre 1944. Il s’agit de la plus grande formation française à avoir participé à la libération de la France. C’est elle qui reprend notamment Toulon et Marseille lors du Débarquement de Provence (15 août 1944). Le 8 mai 1945, le général de Lattre de Tassigny représente le pays lors de la signature de la reddition de l’Allemagne nazie au quartier général de l'Administration militaire soviétique, à Berlin. Le 24 septembre 1944, le général de Gaulle lui remet la Croix de la Libération. En 1952, il est également élevé à la dignité de maréchal de France, à titre posthume.
Le général Juin (1888-1967)
Héros de la Première Guerre mondiale, le général Alphonse Juin est aussi l'un des grands chefs de l’armée de la libération en 1943-1944. Il se distingue à la tête du corps expéditionnaire français en Italie qui remporte la victoire du Garigliano, ouvrant ainsi les portes de Rome aux Alliés. Les généraux britannique et américain Harold Alexander et Mark Wayne Clark lui adresseront même des lettres élogieuses à l’issue de cette campagne. Nommé chef d'état-major général de la Défense nationale auprès du général de Gaulle, il entre le 25 août à ses côtés dans Paris libéré. Fait notable : il est le seul général de la Seconde Guerre mondiale à avoir été élevé à la dignité de maréchal de France de son vivant, en 1952.
Le général Koenig (1898-1970)
Le général Pierre Koenig est un soutien de la première heure du général de Gaulle. Il enchaîne les campagnes en Libye et est promu général d’armée en 1946 (avant d’être élevé à la dignité de maréchal de France à titre posthume en 1984). Chef d'état-major adjoint de l'Armée à Alger, il permet d’opérer la fusion entre les troupes d'Afrique du Nord et celles de la France libre. Ses succès lui vaudront plusieurs nominations-consécrations, comme celle de délégué du Gouvernement provisoire de la République française (GPRF) en mars 1944 et enfin commandant des Forces françaises de l'intérieur.
Le général Béthouart (1889-1982)
Le général Antoine Béthouart a aussi puissamment œuvré au rapprochement entre les Forces françaises libres (FFL) et l'armée d'Afrique. Nommé au commandement du 1er Corps d'armée de la 1ère Armée française dirigée par le général de Lattre de Tassigny, il participe activement à la libération du territoire français. En novembre 1944, il est chargé de l'attaque de la trouée de Belfort ; il libère ainsi Héricourt, Montbéliard, Belfort et Mulhouse. En janvier 1945, il contribue à la victoire en Alsace et finit la guerre en mai en Autriche. Il reçoit enfin la Croix de la Libération des mains du général de Gaulle.
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