Cœurs noirs : secrets de fabrication
Course contre-la-montre, enlèvement et tension sont au programme de la saison 2 de la série Cœurs noirs, disponible à partir de ce 9 mai sur Amazon Prime. Aux commandes : le réalisateur Frédéric Jardin, qui succède à Ziad Doueiri. Entretien avec celui qui entend faire honneur au monde de la défense.
Vous êtes aux manettes de la saison 2 de Cœurs Noirs. Comment appréhende-t-on une série déjà entamée, pour y mettre sa propre patte ?
J’ai l'habitude des séries. Et j’ai adoré la première saison de Cœurs noirs. Alors, quand on vous propose de faire la deuxième, c’est évidemment un grand honneur. Cela se passe comme quand vous êtes gamin : on vous donne un train électrique géant pour vous amuser avec. Il y a donc un aspect grisant, au début. Puis viennent les défis et une forme de pression. Mon obsession, en tant que réalisateur, est d’essayer de toujours monter d'un étage, d’un cran. Quand on a une saison 2, on a envie qu'elle soit encore plus intense que la saison 1. On veut apporter un souffle nouveau, un souffle dramaturge, tout en gardant l’hyper-réalisme. Dans Cœurs noirs, on y croit tout le temps.
En tant que réalisateur, comment communiquez-vous avec les acteurs et comment gérez-vous concrètement un tournage avec la tension que cela implique ?
C’est à moi de porter cette tension dans la bonne humeur. Néanmoins, elle est aussi inhérente au projet car nous avons eu très peu de temps pour tourner : 68 jours. Il y a une urgence partout, tout le temps, beaucoup de décors, tellement de choses à faire chaque jour... C’est pourquoi une tension naturelle nous saisit. Il s’agit pour moi de rééquilibrer le tout, de travailler avec les acteurs et les actrices. Il y a de nouveaux entrants, comme Patrick Mille, Louis Séguier, Hugo Palomba mais la plupart sont déjà en place. Ils possèdent et portent pleinement leurs personnages. Moi, je les accompagne.
Aviez-vous des images préconçues sur le monde de la défense ? Auquel cas, que vous a appris Cœurs noirs ?
Je me méfie toujours des idées reçues. Pour préparer ce tournage, j’avais visionné énormément de films, des grands classiques et des moins connus, mais surtout beaucoup de documentaires. Je me suis nourri d'images en tous genres, comme un dingue. Il faut s’immerger, car la série doit avoir l’air vraie, tout le temps. D’ailleurs, un consultant, ancien des Forces spéciales, Rédouane Louaazizi, était sur le plateau avec nous. Par ailleurs, il était important de mettre en lumière l’un des épisodes les plus emblématiques et violents de la lutte contre Daech : la bataille de Mossoul [NDLR. Elle a eu lieu du 17 octobre 2016 au 10 juillet 2017]. Des gens risquent leur vie à chaque seconde. Cela me semblait essentiel de montrer cet incroyable esprit de sacrifice à travers leur quotidien très peu médiatisé.
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