LPM 2024-2030 : réussir les sauts technologiques

Direction : Ministère des Armées / Publié le : 06 avril 2023

La défense de la France doit s’organiser dans les nouveaux espaces de souveraineté : l’espace, les fonds marins, le champ informationnel et le cyber. Pour les maîtriser, la loi de programmation militaire (LPM) 2024-2030 vise à consolider la supériorité technologique des armées à quatre niveaux.

La LPM 2024-2030 pour réussir les sauts technologiques - illustration du satellite Syracuse IV © Thales Alenia Space/BRIOT Emmanuel, 2016

Innovation, avancées et ruptures technologiques

Nouvelles menaces, démocratisation sans précédent de l’accès aux technologies, l’innovation représente autant de défis que d’opportunités pour les armées, directions et services. Les crédits accordés à l’innovation dans la LPM doivent consolider notre supériorité technologique et garantir la maîtrise des nouveaux champs de conflictualité : espace, fonds marins, champ informationnel, cyber etc.

Sous la coordination de l’Agence de l’Innovation de Défense qui en assure la cohérence, l’innovation impose aussi une mobilisation des acteurs externes, entreprises innovantes, universités, ou encore grandes entreprises de la BITD, dans l’objectif de renforcer notre souveraineté.

L’accélération de l’innovation passera par des démonstrateurs ambitieux, par exemple dans le domaine des armes à énergie dirigée. Elle s’étoffera aussi via l’exploration de technologies de rupture, comme les essaims de drones, en s’appuyant sur les unités des armées, tel que le BattleLab Terre.

Ces synergies doivent permettre de déployer rapidement au sein des armées de nouvelles solutions, et de porter une vision ambitieuse, comme l’arrivée des premières unités robotisées dans l’armée de Terre avant 2030.

Pour atteindre ces objectifs ambitieux, 10 milliards d’euros seront consacrés à l’innovation sur la période de la LPM.

Spatial

Le renforcement de l’action de la France dans l’espace passe par :

  • des capacités spatiales d’observation et d’écoute renouvelées ;
  • des capacités de surveillance de l’espace exo- atmosphérique (Space Domain Awareness) accrues afin de détecter un acte suspect ou agressif dans l’espace ;
  • des technologies pour protéger nos moyens par une défense active ;
  • une défense active, notamment en orbite basse.

Pour cela, la LPM 2024 - 2030 prévoit :

  • la création d’un centre de commandement, de contrôle, de communication et de calcul des opérations spatiales (C4OS) disposant de moyens pour piloter les actions vers, dans, et depuis l’espace ;
  • la programmation des satellites patrouilleurs-guetteurs (YODA qui constitue une première européenne), des lasers en orbite (projet FLAMHE) mais aussi des moyens d’action à partir du sol (laser BLOOMLASE). Ces capacités seront opérationnelles avant la fin de la décennie.

6 milliards d’euros seront consacrés au renforcement de l’action de la France dans l’espace sur la période 2024-2030.

Maîtrise des fonds marins

Les fonds marins constituent un nouveau champ de conflictualité au même titre que l’espace exo-atmosphérique, le cyberespace et la sphère informationnelle. La LPM donnera aux armées les moyens d’agir dans cet espace en garantissant la liberté d’action de ses forces. Ces moyens contribueront à la protection des infrastructures sous-marines, aux intérêts de la France relatifs à l’exploration et l’exploitation des ressources minérales et énergétiques, tout en étant capable de faire peser une menace crédible envers un adversaire potentiel qui serait tenté de s’en prendre aux intérêts de la France ou de ses partenaires stratégiques.

Une capacité de maîtrise des fonds marins sera capable d’engager des moyens d’intervention (robots et drones) jusqu’à une profondeur de 6 000 m. Le futur système de lutte anti-mine marine poursuivra le renouvellement de la capacité de guerre des mines.

Cyber

La LPM traduit l’ambition première de poursuivre le développement d’une cyberdéfense de premier plan, robuste et crédible face à nos compétiteurs stratégiques, apte à assurer, dans la durée, la résilience des activités critiques du ministère et l’interopérabilité avec nos alliés.

Un pôle d’excellence sera créé pour structurer, autour de l’École polytechnique, des contenus, méthodes et équipes académiques au bénéfice des missions cyber confiées au ministère des Armées.

4 milliards d’euros seront investis dans le domaine Cyber sur la période 2024-2030.

Le dossier de la LPM 2024-2030

La loi de programmation militaire 2024-2030 : les grandes orientations.

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