Dimanche 23 octobre, Sergueï Choïgu, le ministre russe de la Défense, a sollicité un entretien avec le ministre des Armées pour lui faire part de ses craintes d’une frappe commise avec une bombe sale par les Ukrainiens sur leur territoire, pour en faire porter la responsabilité à la Russie. A l’issue de cet entretien, Sébastien Lecornu a rappelé dans un communiqué publié par le ministère des Armées que « la France refusait toute forme d'escalade, singulièrement nucléaire ». Il a également souligné sa détermination « à contribuer à une résolution pacifique du conflit, aux côtés de ses alliés ».

Dans la foulée, Sébastien Lecornu a échangé avec son homologue ukrainien Oleksiy Reznikov. Celui-ci a dénoncé une « nouvelle provocation de la Russie », en affirmant que son pays ne détenait pas d’armes nucléaires et qu’il « respectait l’ensemble de ses obligations internationales relatives au nucléaire civil, notamment en matière de transparence ».  De son côté, Sébastien Lecornu lui a redit l’importance que la France attachait à la sûreté et à la sécurité nucléaires.

*bombe sale : bombe avec des explosifs conventionnels visant la dissémination d’une contamination (« sale ») de matériaux radiologiques, biologiques ou chimiques