L’opération d’évacuation des ressortissants souhaitant quitter le Niger a pris fin le mercredi 2 août dans la soirée. Cinq vols organisés par des moyens militaires français ont permis, sur deux jours, le rapatriement en France de 1079 personnes, dont 577 Français aux côtés des ressortissants de 50 autres nationalités.

Dans un esprit de solidarité européenne, la France a activé, dès le début de l’opération, le Mécanisme de protection civile de l’Union (MPCU). Objectif : proposer aux ressortissants européens de bénéficier des vols mis en place.

Les cinq rotations ont été organisées par la 31^e escadre de ravitaillement et de transport stratégiques, localisée sur la base aérienne 125 d’Istres-Le Tubé (Bouches-du-Rhône). L’escadron Bretagne s’est chargé des vols avec les A330 MRTT Phénix, tandis que l’escadron Esterel a pris en charge les A330-200. Ils ont tous les deux pu compter sur les mécaniciens de l’escadron Camargue et sur le travail des contrôleurs aériens. Au Niger, près d’une cinquantaine de militaires de la base aérienne projetée de Niamey ont été mobilisés, pour l’accueil et la facilitation d’embarquement des ressortissants sur l’aéroport civil de la capitale nigérienne.

Le déclenchement de cette opération a débuté le mardi 1^er août, à la demande du Président de la République. Dans la matinée du 1^er août, l'ambassade de France à Niamey avait prévenu nos plus de 500 compatriotes présents sur place de l’imminence de cette manœuvre.

« L’évacuation de nos ressortissants du Niger a débuté. Un premier avion de l’@Armée_de_l’air vient de décoller avec une centaine de Français et d’Européens à son bord. Fier de nos soldats et de nos armées pour leur réactivité, au service de nos compatriotes », s’était félicité, dans un tweet, le ministre des Armées Sébastien Lecornu alors que le premier avion venait tout juste de décoller.

Cette opération déclenchée sous un très court préavis souligne la réactivité et la permanence des moyens mis sur alerte.

Rappel des faits

Le mercredi 26 juillet, le président Mohamed Bazoum a été victime d'une tentative de coup d'Etat par le général Abdourahamane Tiani, ancien chef de la Garde présidentielle.

Samedi 29 juillet, la France a suspendu « toutes ses actions d'aide au développement et d'appui budgétaire » au Niger. Le même jour, l’Union européenne a annoncé suspendre sa coopération financière et sécuritaire avec le Niger.

Dimanche 30 juillet, l'ambassade de France a été attaquée lors d'une manifestation pour demander le retrait de nos forces armées du Niger. « Quiconque s'attaquerait aux ressortissants, à l'armée, aux diplomates et aux emprises françaises verrait la France répliquer de manière immédiate et intraitable », avait répondu l'Elysée dans un communiqué.

Plus de 1 500 soldats français sont actuellement au Niger. Cette présence entre dans le cadre d’un partenariat de combat avec les forces armées nigériennes (FAN) pour les soutenir dans leur lutte contre les groupes armés terroristes. La plupart de ces soldats sont stationnés sur la base aérienne 101 de Niamey. Ce partenariat de défense a été mis en place pour répondre strictement aux demandes des autorités nigériennes légitimes en matière d’appui militaire dans les domaines de la formation, de l’entrainement et d’appui aux opérations.