Sébastien Lecornu a terminé l’année 2022 au Liban aux cotés des soldats français de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul). Arrivé sur place le 30 décembre, le ministre des Armées s’est entretenu le lendemain avec le chef de mission de la Finul, le général Aroldo Lázaro Sáenz. Un entretien qui a eu lieu deux semaines après le meurtre d’un soldat irlandais près du village d’Al-Aqbiya. Le ministre a insisté auprès des autorités libanaises pour que toute la vérité soit établie autour de ce drame.

Il s’est ensuite rendu à Ras Naqoura, la ligne bleue de cessez-le-feu entre le Liban et Israël convenue après le retrait israélien du Sud-Liban en 2000, avant de passer le réveillon de la Saint-Sylvestre avec le contingent français de la Finul. Présentes au Liban depuis 1978, les forces françaises comptent 700 hommes sur place et figurent ainsi parmi les principaux contributeurs de cette mission de l’Onu. A cet égard, Sébastien Lecornu a rendu hommage aux 126 militaires français morts au Liban depuis 1978.

 Une coopération militaire renforcée

Au cours de son déplacement, Sébastien Lecornu a également rencontré le ministre libanais de la Défense, Maurice Sleem, puis le commandant en chef de l’armée libanaise, le général Joseph Aoun. ll a notamment salué la coopération avec l'armée libanaise et annoncé avoir été "chargé par le président Emmanuel Macron d'élaborer un programme de coopération militaire entre Paris et Beyrouth pour la période à venir, et de définir les moyens de renforcer leur collaboration de sorte à développer le potentiel de l'armée libanaise, notamment la marine".

Le ministre des Armées a conclu son voyage au port de Beyrouth, lieu de la gigantesque explosion survenue le 4 août 2020. Il y a confirmé "le soutien de la France au Liban" et espéré que la pays "se redresse". Le Liban est en effet confronté à une grave crise économique qualifiée par la Banque mondiale de pire au monde depuis l’époque moderne : la monnaie locale a perdu environ 95 % de sa valeur, tandis que plus de 80 % de la population vit sous le seuil de pauvreté, selon l’ONU.